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M artin, instituteur remplaçant, attend dans son école de rattachement l’hypothétique coup de fil qui l’enverrait vers une nouvelle mission. Après un début d’année ponctué par un intérim assez bref dans une école classique, un poste dans un I.R. lui est proposé. Le dialogue qui suit pose la problématique :
- « Euh, c’est quoi un I.R. ?
- Un institut de redressement pour élèves ultra-violents... le titulaire a craqué.
- Ah ben nan alors, ça ne me dit pas.»

Le lendemain, il est désigné volontaire. Après un premier contact qu’il s’amuse à décrire dans un gaufrier à six cases, une par enfant, particulièrement sobre et ordonné qui pourrait laisser planer l’idée d’un calme absolu, il admet que cette entrée en matière n’a pas été aussi évidente. Effectivement. Pourtant, jamais il ne tombera dans le versant obscur d’une caricature excessive, que ce soit des élèves ou du monde de l’Education nationale, et c’est là la qualité majeure de ce récit : l’honnêteté intellectuelle. Ses certitudes confrontées à cette réalité vont être sérieusement bousculées, la première priorité qui lui est fixée étant de retrouver une ambiance de classe. Ce jeune instituteur n’élude rien des difficultés inhérentes à un tel effectif, du choc d’être confronté aux symptômes de pareilles souffrances chez de tout jeunes enfants jusqu’à l’impératif recours à la force physique pour maîtriser certains débordements. La gestion de six caractères biens distincts qui sont le résultat du vécu propre à chacun a tout d’un sacerdoce, rien n’est jamais acquis. Pour établir un parallèle tout en contraste, le passage rapide dans une classe « normale » en début de récit est particulièrement intéressant parce qu’il permet la comparaison avec un groupe au comportement rationnel.

En toile de fond à ce carnet de bord non dénué d’humour portant sur une année scolaire, M. Vildberg expose ses pensées sur les idées reçues liées à cette profession. Entre les avis certifiés « j’y ai été et je sais de quoi je parle » et les médias, elles sont légions. Sensible à cet aspect des choses, il se montre pédagogue pour expliquer et donner son point de vue sur le travail de terrain, les relations entre les intervenants, les disparités de moyens et les grèves tout en gardant une objectivité nécessaire à la crédibilité.

Le dessin en noir et blanc, ligne claire, dépouillé, à base de Mr Patato accompagne avec justesse ce monde de l’enfance, les visages demeurent particulièrement expressifs. L’utilisation ludique des cases ou leur absence n'altère pas cette ambiance.

A travers cette BD, sont évoqués les craintes, la lassitude, la culpabilité mais aussi les espoirs, les tentatives, ... du maître d’école qui contre vents et marées constitue un repère stable pour des élèves qui à leur manière lui témoignent leur attachement. Malgré des côtés durs, ce livre évoque avec intelligence l’un des plus beaux métiers du monde, M. Vilberg l’assume et le dit « j’aime mon métier ». C’est un appel à la vocation qui est lancé.

Par F. Mayaud
Moyenne des chroniqueurs
7.3

Informations sur l'album

Le journal d'un remplaçant

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L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 11/11/2020 à 11:20:08

    Le journal d’un remplaçant peut apparaitre comme un plaidoyer en faveur de la profession d’enseignant. On voit leurs difficultés quotidiennes avec les enfants qui sont de plus en plus difficiles à éduquer. On aura même droit au cas extrême de ce remplaçant dans un institut spécialisé.

    Il est clair qu’on a envie de les plaindre et de les inciter à faire grève afin qu’ils gagnent encore plus de rémunération. Sauf que la situation économique du pays ne le permet pas ou plus et qu’ils sont quand même bien lotis. D’autres professions sont tout aussi difficiles avec des gens rémunérés au plus bas.

    Ceci dit, c’est toujours intéressant d’avoir un point de vue subjectif d’un enseignant qui va partager son expérience professionnelle au gré de ce documentaire. Le dessin est enfantin avec ces personnages qui ressemblent à Monsieur Patate. Visiblement, cela serait la marque de fabrique de cet auteur comme d’autres choisissent d’humaniser des volatiles ou des cochons.

    Lelf Le 22/08/2008 à 17:46:56

    Martin commence son job de prof par des remplacements. Pas de bol pour lui, il tombe sur une classe particulièrement difficile.

    A travers cette BD autobiographique, Martin Vidberg nous offre son vécu de prof. On passe l'année scolaire avec lui, entre doutes, crises, mais également bons moments avec les élèves. On se rend compte des difficultés rencontrées, du manque de moyen et de l'implication psychologique que demande un tel métier.

    Le dessin simple et la sincérité de cette oeuvre en font un indispensable de la BD actuelle. Un petit bout de société pas toujours facile, mais traité avec un bel humour.

    zaaor Le 14/01/2008 à 17:22:43

    J'ai aimé les planches un peu enfantines; elles allègent un sujet plutôt lourd.
    Comment enseigner à des enfants à qui la vie ne donne rien? Il faut un grande
    patience pour ne pas lâcher comme enseignant dans de telles classes.

    On suit l'histoire, il n'y a pas vraiment de montée. Je dirais que c'est plus une
    chronique d'une année, sans vraiment de point de tension. Ça se lit assez bien.
    Sans plus!

    chtiman Le 27/03/2007 à 03:34:23

    un livre à mettre entre toutes les mains de ceux qui ignorent ce que c'est que le métier de prof ou d'instituteur...
    En plus de faire prendre conscience de cela, ce bouquin se lit très bien, le scénario (si on peut appeler ça comme ça) est très fluide, écrit simplement comme si l'auteur vous parlait. Les dessins sont très sympas et donnent un certain dynamisme à l'histoire.
    Maintenant, si vous n'avez pas envie de découvrir ce milieu professionnel, je ne crois pas que cela vous plaira...

    poltuiu Le 26/01/2007 à 00:55:19

    Un album petit format, dans l'esprit des carnets de voyage.

    On suit l'aterrissage de Martin dans le milieu de l'éducation des jeunes en grande difficulté, le désarmement et la solitude du professeur en face de ses élèves qui piquent des crises et cassent tout dans la salle.
    L'auteur en profite pour souligner (pour ceux qui ne savaient pas comment cela fonctionne) la lourdeur et l'inutilité de certaines procédures de l'Education Nationale et les "petites phrases" classiques qui ponctuent la vie d'un enseignant.

    Les dessins en patates donne un côté puérile que je trouve en parfaite concordance avec l'album : ça colle à l'age des protagonistes (~8ans) et ça équilibre avec le récit pas toujours folichon.

    Au final un très bon livre que je ne peux que vous conseiller.