Le royaume d'Après 2. Le bois des maudits

A u milieu de cette nuit d’hiver, Christopher était seul à la maison pour garder sa petite sœur Mary. Lorsqu’une horrible créature surgit pour la capturer, le jeune garçon n’a rien pu faire. Parti à sa rescousse, il fait la connaissance de Morrigan et plonge avec elle dans le royaume des morts, où la mystérieuse créature semble avoir emmenée l'enfant. Dans cet endroit curieux – qui semble plus joyeux que le monde des vivants – Christopher ne ménage pas ses efforts pour retrouver la piste de de Mary. Sa route le conduit aux portes du bois des maudits, en compagnie de Cassie, une petite fille mystérieuse, et Murphy, une chauve-souris quelque peu espiègle.

Ce second tome du Royaume d’Après poursuit là où s’était interrompue l’intrigue dans le premier volet. Engagé dans une forme de quête initiatique, Christopher progresse en direction de l’Éther, lieu supposé être magnifique et réservé à certaines âmes triées sur le volet. De son côté, son père Jack est lui aussi engagé dans un périple pour retrouver ses enfants. Le voici accompagné d’une équipe un peu particulière : Lenny, un camelot, et Baltimus Hothampton, un homme d’affaires arrogant et sans empathie.

Dans cette suite, l’ambiance a changé, plus lourde et bien moins rassurante que dans le tome introductif. Si les personnages conservent le trait rond qui les rend si attachants, les décors de Margaux Saltel (dessin et couleurs) se densifient. L’atmosphère n’est plus vraiment à la légèreté, le lecteur ayant davantage conscience que les péripéties se déroulent dans l’au-delà. Cela sert parfaitement l’histoire. Car les obstacles qui pavent la route des personnages se multiplient et les réflexions également. À travers le bois des maudits, le jeune héros est confronté à ses propres tourments, qu’il doit affronter pour poursuivre son chemin. Avec cette série jeunesse, Marc Dubuisson (scénario) aborde, au fond, les questions du deuil et de la mort en réussissant le pari de les mettre à hauteur d’enfants sans jamais verser dans un registre infantilisant.

Belle invitation à prendre confiance en soi, le voyage à travers Le Royaume d’Après se conclura dans le troisième tome.