Fang 2. Tome 2

F ang n’est pas un renarde comme les autres. Chasseuse de démon, elle arpente le monde à la recherche de forces du Mal à terrasser. Dans sa quête, elle a désormais le soutien de Wei-Tzu, un cerf, et Rong, un ours. Tout opposait ces deux-là, membres de clans rivaux qui se sont fait la guerre pendant des lunes. Mais, malgré eux, les évènements les ont réunis et les voici qui accompagnent celle qui leur a sauvé la vie tout en essayant de la sauver d’elle-même.

À la fin du premier tome, et alors que de nombreuses questions demeuraient en suspens, la nature profonde de Fang était esquissée. L’histoire reprend là où elle s’était interrompue, après la victoire sur un ennemi effroyable. La nouvelle troupe improvisée s’apprête à se dissoudre avant qu’un nouveau démon ne fasse son apparition : Aldafaor. Ce second opus propose une intrigue relativement convenue mais suffisamment bien ficelée pour capter l’attention. De nouvelles réponses (mais pas toutes) sont données pour comprendre le passé de l’héroïne et mieux appréhender ce monde de fantasy mêlant humains et animaux anthropomorphes. Le récit de Joe Kelly, à défaut d’être surprenant, est agréablement mené et agrémenté d’une petite dose d’humour (essentiellement dans les chamailleries entre Wei-Tzu et Rong).

Les planches aquarellées de Niko Henrichon sont toujours remarquables et, assurément, l’atout principal de ce titre. Les décors de ce qui ressemble à la Chine féodale sont soignés et riches. Le trait est vif, énergique, foisonnant. Pourtant, même lors des scènes de combat, la lisibilité ne fait jamais défaut, le dessinateur sachant toujours guider l’œil du bédéphile. Ne serait-ce que pour admirer ce travail, la lecture vaut le coup !

Avec À la poursuite d'Aldafaor, les auteurs offrent aux lecteurs les plus patients – le premier volume était sorti il y a quatre ans – une fin imparfaite mais cohérente à cette série qui aurait mérité de s’étendre davantage.