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entrer dans le moule que lui impose la société, ce n’est pas vraiment le genre de Pipoute. Ce que la jeune femme-caniche apprécie par-dessus tout, c’est être elle-même, naturelle. Avec son coloc Oscar, ses amies ou ses nombreux amants d’un soir, Pipoute est sans filtre. Tant pis si ça ne plaît pas !
Habitué à proposer des titres humoristique, James a ici fait le choix d’un univers peuplé d’individus anthropomorphes. Cochon, oiseaux en tout genre, pingouin, ver de terre et même cactus se côtoient dans ce monde ressemblant à s’y méprendre au nôtre. Sans véritable histoire d’ensemble, l’album est une succession de vannes, déroulées pour l’essentiel selon la même structure et en quatre cases. Elles mettent en scène une protagoniste un peu atypique, incarnation d’une forme de liberté absolue, débarrassée de tout carcan. Caractérisés par un franc-parler acéré et un esprit caustique, les dialogues de Pipoute font mouche et, surtout, font rire.
Les gags se suivent mais ne se ressemblent pas. Tour à tour, l’auteur de Garçons manqués verse dans l’absurde, le jeu de mots bien senti ou le comique de situation. Il s’autorise aussi quelques sorties plus engagées, généralement teintées de politique ou de féminisme. La légèreté, qui se traduit notamment par les choix graphiques, l’emporte néanmoins systématiquement et l’ouvrage se déguste sans aucune prise de tête.
Parenthèse d’humour dans un monde qui se prend parfois trop au sérieux, Pipoute la louze, au naturel offre un court mais très agréable moment.








C'est con, mais ça m'a bien fait rire ! Ça fait penser aux BD d'Anouk Ricard, aussi bien sur le plan graphique (avec un dessin simpliste mais efficace) qu'au niveau de l'humour (absurde et très drôle). Je serais partant pour un second tome.