A
près s’être penché sur son enfance dans Le petit journal d’un gros fragile, Jonathan Munoz continue de dérouler ses douces années avec L’âge bête. Comme le titre le suggère, il va y être question d’adolescence, d’hormones et de nouveaux horizons, mais pas seulement. En effet, un drame familial va venir marquer profondément le jeune Jonathan. Finalement, une autre interrogation fondamentale se pose : arrivé au seuil de la majorité, la nécessité de choisir une voie future ou un métier va également brouiller les pistes et les esprits.
Que ce soit en mode confession sans fard, chronique sociale ou fiction, les albums retraçant cette période clef de l’existence ne manquent pas, bien au contraire. Publié au sein de Fluide Glacial, Munoz se classe évidemment dans la catégorie humour, plus ou moins délirant suivant l’occasion. Ce positionnement n’empêche pas la sensibilité, heureusement. La grande école et ses défis, les filles, le premier béguin/baiser/râteau, les «vrais» amis pour la vie (jusqu’à la fin de semaine), etc., impossible de ne pas se reconnaître dans ces réminiscences aussi personnelles qu’universelles. Le tout est raconté simplement et directement, avec la bonne distance. Résultat, l’auteur évite la nostalgie gratuite ou l’agaçant syndrome du «c’était mieux avant».
Drôle, touchant et tellement sympathique, L’âge bête fait mouche à chaque page et pourrait même faire couler quelques larmes ici ou là. Une lecture feel-good, menthe-à-l'eau et bubble-gum par excellence.
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