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Les antres 2. Quéa

06/06/2024 2046 visiteurs 8.0/10 (1 note)

E rrant dans les antres, entre le paradis et l’enfer, Anton est convaincu d’être vivant, même s’il a tout oublié de sa vie d’avant. L’âme souhaite fuir cet espace auquel elle n’appartient pas. Pour y arriver, elle compte sur l’aide d’amis, notamment sur celle de la jolie Quéa. Le fugitif a également des ennemis et certains se montrent déterminés à entraver son projet.

Dans Quéa, Éric Puybaret reprend le fil de sa fable onirique amorcé dans L’homme sans poids. L’auteur s’abreuve à toutes les sources, de la mythologie grecque au conte de fées, en passant par Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll. Le ton se veut badin, les dialogues et l’absurdité des événements font sourire et le résultat se révèle réjouissant, alors que le sujet est fondamentalement grave. La communauté se révèle en effet plombée par les interdictions et les restrictions. La couleur (sauf le jaune) et la musique y sont d’ailleurs bannies, le héros y croise pourtant la chanteuse Nina Simone, le rappeur Notorious Big et le compositeur Frédéric Chopin. La mobilisation de ces concertistes, dans un monde où la mélodie demeure proscrite, n’est certainement pas innocente.

Au final, le scénariste propose un récit d’aventures dont la trame apparaît convenue. Le paladin poursuit sa quête envers et contre tous, même s’il n’a pas de repères et que la situation se montre inextricable. C'est tout le reste qui se veut fascinant. Le propos n’est pas toujours facile à suivre ; l’idéal est de se laisser porter par la narration. Une relecture du premier tome est, du reste, presque essentielle avant d’attaquer le second.

Les magnifiques dessins réalisés à l’acrylique contrastent avec l’univers, tel qu’il est perçu par ses habitants. Alors que les personnages affirment que leur monde est incolore, l’artiste offre à son lecteur des pages lumineuses. Côté influences, il faut regarder chez les peintres James Ensor et Jérôme Bosch ou du bédéiste Lorenzo Mattotti.

Éric Puybaret a surtout fait sa marque dans l’illustration de livres jeunesse ; cela se sent dans ses images, aussi élégantes que dépouillées.

Une très belle bande dessinée, à la fois classique et avant-gardiste, bien moins naïve qu’elle ne le semble.

Par J. Milette
Moyenne des chroniqueurs
8.0

Informations sur l'album

Les antres
2. Quéa

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L'avis des visiteurs

    Shaddam4 Le 24/07/2024 à 10:42:39

    Ayant passé avec brio son arrivée dans le monde de la BD, Eric Puybaret arrive au plus dur, le second tome, toujours attendu et souvent décevant.. Ici on perd un peu de la folie absurde de l’ouverture et je reconnais que l’histoire amoureuse et la multiplication des deus ex machina atténuent quelque peu notre intérêt.

    L’aspect positif de cet album reste le dessin et la mise en scène ainsi que des dialogues toujours très littéraires et élégants. Le schéma du voyage initiatique (nous allons entrer plus avant dans le passé d’Anton) qui peut par moment rappeler la Divine Comédie reprend ce qui fonctionnait, à savoir les intrusions de personnalités des arts et de la culture dans cet infra-monde et l’irruption de créatures. Le rythme reste enlevé et l’auteur maintient des scènes d’action efficaces. Mais une fois la surprise de l’absurdie passée, on retombe dans une intrigue et un monde fantastique sommes toutes classique où le palot personnage principal reste littéralement balloté au gré du vent (on rendra à Puybaret d’assumer visuellement cet état narratif!) et où la quête principale (retrouver la belle Quéa) manque de piment, notamment du fait de l’absence d’antagoniste. Si le premier tome était facile d’accès, les personnages qui arrivent dans ce volume restent mystérieux pour certains: après Nina Simone et Chopin rescapés du premier tome, voici rappeur Notorious Big (que je découvre), le général Custer, Géronimo en médium et d’autres figures plus énigmatiques. On tablera sur la grande culture de chacun pour retrouver ses petits mais ces personnalités ne font au final que de la figuration.

    On appréciera l’apprentissage musical d’Anton auprès de la diva noire et du pianiste polonais dans l’optique d’aller envouter le seigneur de ces Antres. Cela permet quelques scènes sympathiques et une allégorie élégante. Avec moins de folie que le précédent, Quea nécessite plus de concentration et respect le format du ventre mou d’une histoire avant de découvrir au prochain tome le paradis. A suivre…

    Lire la chronique sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2024/07/03/les-antres-2-quea/