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R ien ne prédestinait Clarisse Crémer à devenir skipper. Fraichement diplômée, elle aurait pu mener une vie de jeune cadre, entre start-up et entreprises. Ce n'est pas à cela qu'elle aspirait. Tout s'était fait un peu à son insu, suivant une voie toute tracée. Une ombre légère planait pourtant sur ce plan de vie. Quelques années auparavant, elle avait découvert la voile et, très vite, c'est devenu une véritable passion. L'appel de la mer est le plus fort. En 2015, elle plaque tout pour s'installer en Bretagne. Avec le soutien de Tanguy, son copain, elle participe à une mini transat. C'est une révélation. Sur l'eau, elle se sent chez elle. Après une course de quinze jours , seule sur son voilier, elle ne pense qu'à repartir.

Mais rien n'est simple. Il faut un bateau, une équipe, des sponsors... Et pourtant, tout va aller très vite. La team "Banque Populaire", soutien emblématique de la course au large, la contacte pour lui proposer un projet fou : le mythique Vendée Globe. Entre excitation et peur, la jeune femme n'hésite pas longtemps. Une telle opportunité ne se refuse pas. Les deux années suivantes seront consacrées à la préparation de cette aventure : trois mois en solitaire, depuis les Sables d'Olonne jusqu'aux mers australes et retour.

La navigatrice a pensé ce livre comme un journal. Avec l'aide de l'autrice Maud Bénézit, elle propose un récit au ton très personnel, loin des stéréotypes. Elle se raconte, simplement, avec humour et honnêteté. Elle évoque son admiration pour les grands noms de la discipline qu'elle se met soudain à tutoyer. Elle démonte la mécanique complexe indispensable à ce genre de régate : la préparation minutieuse, l'apprentissage du bateau, la collaboration avec l'équipe à terre... Elle détaille surtout son quotidien, avec une simplicité presque candide. Malgré l'inconfort permanent, le danger toujours à l'affut, les problèmes qu'il faut sans cesse résoudre, les relations avec la terre ferme... elle conserve une fraicheur indéniable. sa personnalité franche et directe confère à l'ensemble une légèreté inattendue, presque feel-good. Ce décalage avec un environnement plutôt hostile ne fonctionne que sporadiquement, d'autant que l'humilité dont elle fait preuve en permanence confine au syndrome de l'imposteur, comme si elle s'excusait d'être là. S'il est exact que de nombreux navigateurs talentueux n'obtiendront jamais les soutiens nécessaires pour participer à ce monument de la course au large, la jeune femme n'a pourtant volé la place de personne.

Arrivé au terme du livre, un subtil changement de ton survient, le temps de quelques vignettes. Il est essentiel de lire la postface parce qu'elle apporte une conclusion amère à ce qui ressemblait jusqu'alors à une belle aventure humaine. Si la question du sexisme avait été rapidement abordée, Clarisse Crémer y explique comment la collaboration avec son équipe s'est brutalement interrompue pour cause de "désaccord majeur sur la gestion de la carrière des navigatrices qui souhaitent devenir mères". Le bouclage de ce roman graphique a plus que probablement été plombé par cette décision, même si cette bande dessinée se concentre sur la coopération qui a fait de ce Vendée Globe une réussite. Cette visite dans les coulisses de cette discipline est, en général, très intéressante et instructive. Malheureusement, de nombreuses longueurs alourdissent également l'ensemble et il est probable que quelques coupes sur les deux cents planches auraient été bénéfiques.

Par T. Cauvin
Moyenne des chroniqueurs
6.0

Informations sur l'album

J'y vais mais j'ai peur - Journal d'une navigatrice

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