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ris Allen n’est plus et Alma est revenue. Pour John Blacksad, les choses se compliquent singulièrement avec l’arrestation de Weekly. Il est temps pour lui de reprendre cette histoire en pattes et de voler dans les plumes de qui de droit !
Serait-ce Noël avant l’heure ? Quoi qu’il en soit, Juan Díaz Canalès et Juanjo Guarnido nous gratifient pour l’occasion d’un album superbement dessiné et savamment construit.
Tout a déjà été dit depuis novembre 2000 sur Blacksad ! Tout au plus pourrait-on ajouter que Alors, tout tombe (volume deux) sait capitaliser sur tout ce qui fait l’attrait de la série et gommer ce qui aurait pu, accidentellement, susciter quelques critiques. Tous les codes des vieux polars américains des 50’s sont là, d’une Amérique zoomorphe qui peine à gérer ses contradictions à travers la masse animalière d’une ville en pleine construction, à l’ambiguïté d’une police canine qui mange dans toute les gamelles jusqu'au cynisme de volatiles de haut vol voulant régner sur la ville.
Classique dans ses ingrédients, subtil dans sa narration et magistral dans son illustration comme dans sa mise en couleurs, cet ultime opus de Blacksad traduit de toute la diversité humaine par le biais d’un zoomorphisme plus vrai que nature et cultive sa singularité en suivant les pas d’un privé félin peu enclin aux concessions mais pas des plus regardant sur la manière ou les formes sauf lorsqu’il s’agit de celles d’Alma, plus fragile et sexy que jamais !
Pour un dernier album, difficile de faire mieux !
C'est un pur régal. La parution en deux albums apporte une dimension supplémentaires permettant de creuser les personnages, de complexifier le scénario et de diversifier les décors. Cette série est, pour moi, ce qui se fait de mieux en ce moment dans l'univers de la BD ligne claire.
Allez, la suite du tome 6,« Alors, tout tombe-première partie », Cette fin d’aventure est top, avec beaucoup de rebondissement. (album vraiment meilleur que le précédant, qui mettait l’histoire en place)
La chute de l’histoire est très bien vue.
Vraiment, je vous conseille ces deux tomes.
A lire les critiques, certains ont trop vite méjugé le premier volet. Comme très souvent dans les diptyques, le premier tome présentait les principaux protagonistes et introduisait les enjeux. Et il le faisait très bien.
Rappelons que si le héros créé par le duo espagnol est à ce point iconique, c’est d’abord parce que l’univers zoomorphe dans lequel il évolue est une référence incontestée du genre. Il pourrait presque se suffire à lui-même tant sa richesse visuelle est opulente.
Et sur ce plan-là, « Alors tout tombe » 1 & 2 est un exemple éblouissant !
Pour autant, sa stupéfiante virtuosité graphique ne fait pas oublier sa qualité d’écriture. Le format double a en effet permis de développer un scenario subtil aux multiples imbrications et des personnages complexes. Parmi eux, je décerne une mention spéciale à l’inquiétant Shelby, le goéland, pour sa formidable prestation.
Enfin, la force de cet opus tient aussi et surtout à l’évolution de l’environnement. La ville y devient actrice à part entière. Le pont de Solomon (superstructure aérienne), qu’il a voulu pour satisfaire son égotisme, accentue l’échelle des décors et donne à New York une ampleur quasi gothique. Ce gigantesque ouvrage fait écho au métro (infrastructure souterraine), l’une des toiles de fond de la première partie. Ces deux mondes s’opposent et se confrontent mais sont les deux faces d’une même médaille, symbole d’ambition, d’aveuglement et d’arrangements véreux. Et cette fois-ci, John Blacksad ne pourra rien ou pas grand-chose face à cette réalité désenchantée.
La création artistique – ici le théâtre – toujours présente dans l’univers Blacksad, est impuissante à changer la société. L’idéalisme prend fin. Tout tombe. Les artistes doivent mourir ou se muer en héros masqués et vengeurs pour, peut-être, faire tomber à leur tour les puissants de ce monde… C’est magnifique.
« Alors tout tombe » est l’un des meilleurs épisodes de la série.
Tout est parfait!
Le scénario, Le dessin, La mise en scène.
Pourquoi devons attendre aussi longtemps entre chaque opus (même si ce tome 2 du diptyque est venu rapidement) ?
Un scénario à la hauteur pour cette première aventure en deux tomes de John Blacksad, glauque et poisseux à souhait avec une fin parfaitement réussie. Mais surtout, le dessin est carrément somptueux, avec des couleurs qui pourraient sortir de la palette d'un peintre impressionniste, et tous ces personnages aux expressions absolument bluffantes. Un must !
Franchement, c’est un diptyque assez irréprochable : magnifique visuellement, très fort au scénario (très noir), toute fin magistrale dans le second volet … what else ?
2 ans d'attente mais cela valait le coup.
cet album est donc la suite du tome 6 et son denouement.
les dessins sont comme d'habitude de très haut niveaux pour ne pas dire splendides.
les couleurs y sont pour beaucoup.
autant certains albums sont plus beaux en noir et blanc autant je suis persuadé que dans ce cas précis ce ne serait pas le cas.
les décors des 50's sont parfaitement rendus.
ce qui est vraiment épatant avec cette série c'est que l'on arrive à oublier que les protagonistes sont des animaux à formes humaines.
le scénario n'est en rien en dessous des dessins et ce n'est pas toujours une mince affaire.
un très bon album d'une excellente série à positionne en 1er dans toute bonne bibliothéque.
La première partie de ce diptyque était excellente, la seconde l'est tout autant. Illustré par un dessin toujours aussi éblouissant, le scénario nous embarque dans une histoire bien glauque où se mêlent pouvoir politique, corruption, mafia et constructions BTP. Une atmosphère bien poisseuse, un bon suspense, des personnages géniaux (aussi bien dans leur représentation graphique que pour leur psychologie) et une fin inattendue tout à fait magistrale : ce tome 7 tient toutes ses promesses et constitue un vrai polar noir comme on les aime.
Blacksad est revenu après une longue attente de 8 ans dans un volume en deux parties. Voici la seconde partie de cette mystérieuse enquête qui nous entraîne dans les méandres du pouvoir sur fond de corruption liée au démantèlement des transports publics afin de favoriser la voiture individuelle.
On évolue dans un décors new-yorkais des années 50 avec toujours ses personnages anthropomorphiques assez expressifs qui ont fait le succès de cette série devenue culte. Un autre ingrédient que l'on retrouve est un scénario très bien ficelée sur fond de polar noir avec ce côté désabusé et d'amertume.
Graphiquement, on touche presque au sublime tant les planches sont de véritables merveilles visuelles. J'ai rarement vu une aquarelle aussi bien maîtrisée. Ce graphisme concourt à cette ambiance si particulière à cette série. C'est en tout point admirable. Note maximale accordée pour le dessin.
Bien que je ne sois pas un fana du genre polar, on ne peut pas passer à côté de Blacksad tant la maîtrise et la charisme de ce félin nous entraîne au 7ème ciel. Comme dit, le scénario n'est pas en reste avec des personnages à la psychologie plus vraie que nature.
On aura droit à un final dont le sous-titre « alors, tout tombe » prend alors tout son sens. Rien n'est véritablement éternel. Une belle surprise nous attend à la toute dernière case qui clôt ce diptyque de façon tout à fait magistrale.
Bref, ce tome rejoint immédiatement ma collection. Blacksad est la série à posséder pour tout amateur de BD qui se respecte. Il faut le savoir. Oui, Blacksad fait partie des classiques.
Epilogue de ce diptyque tant attendu.
Inutile de revenir sur le style de Guarnido, qui est absolument à tomber par terre. Que ce soit les nouveaux personnages crées, le choix de l'animal, c'est irréprochable.
Le scénario ne plaira pas à tout le monde mais personnellement j'ai adoré. Je retrouve une fin réaliste, avec pour parti pris une critique de ce qui se fait dans notre société plus qu'une fin de fiction comme on pourrait s'y attendre. Le rythme est superbe, avec pleins de surprises. Je ne m'attendais pas à être déçu, mais je ne m'attendais pas à ça non plus ! A lire
Conseil: se replonger dans les tomes précédents, ca aide beaucoup !