Kaleïdos 1. La mer-suspendue

K aleïdos, surnommée la grande toile, est un monde nouveau, œuvre de l’union des Hazutes. Chacune de ces neuf divinités artistes est associée à une couleur. Ensemble, elles composent tout et n’ont comme limite que leur propre imagination. Pendant des siècles, les neuf peuples fruits de leur créativité vécurent de manière harmonieuse sur les neuf territoires. Mais un jour, Ethiop, la divinité noire, chuta et l’équilibre se brisa. Kaleïdos se retrouva figée, abandonnée par les dieux.

Une fois le décor planté, ce premier tome de Kaleïdos propose de suivre le jeune Jharzafat, un jeune velkuin (race liée au dieu noir) parti en mission accompagné de Zlub, une petite créature aussi mignonne qu’empotée. Sa route lui fera rencontrer Qwydine, princesse du trône de saphir, avec qui il devra se sortir d’un sacré guêpier. D’emblée, donc, l’action est au rendez-vous dans cette série destinée au jeune public.

Si plusieurs éléments sont apportés pour permettre de comprendre que l’histoire va développer des réflexions quant au sens de la vie et à la place du libre-arbitre, force est de constater que ce tome introductif fait surtout la part belle à l’aventure. Le choix s’avère judicieux car, à défaut de permettre vraiment de comprendre quels messages le récit entend véhiculer, l’univers est bien présenté. Un éventail de personnages se déploie ainsi, de même qu’une galerie de créatures au design toujours astucieux. Rehaussées par des couleurs pêchues, les planches sont dynamiques, agréables et bien construites.

Entame réussie, La Mer-Suspendue pose sur la table une matière première suffisante pour bâtir une solide série jeunesse. Le deuxième opus devra s’en saisir pleinement pour en approfondir toutes les facettes encore inexploitées.