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«Comme d’hab, on nous fait croire que rien ne se passe en Suisse...»

Berne, 1955. Directeur du ministère public de la Confédération (poste de prestige combinant les fonctions de procureur général et chef du contre-espionnage), René Dubois est au sommet de sa carrière au sein de la haute administration helvétique. Sa nomination fait néanmoins grincer des dents : d’origine modeste, ce Romand n’est pas du sérail et a l’habitude d’aller au fond de ses dossiers, au grand dam de certains initiés, particulièrement dans l’armée. Pour l’instant, il est protégé par le Conseil fédéral (l’exécutif suisse) et donc intouchable. Observé de près, ses premiers mois vont être cruciaux : guerre froide toujours plus glaciale, «évènements» d’Algérie qui crispent le voisin français, Nasser qui se prend de nationaliser le canal de Suez… Ce ne sont pas les sujets sensibles qui manquent. Cependant, pour les faire avancer, il faut des informations. Heureusement, celles-ci s’échangent facilement et tous les services de renseignements sont autant demandeurs que vendeurs.

Scandale politique énorme, l’affaire Dubois ébranla la Suisse et résonna à travers la planète entière. La neutralité chérie et célébrée du pays du chocolat n’est qu’un écran de fumée ! Mises sur écoute d’ambassades, indications critiques transmises à des agences tiers, CIA, barbouzes, élégante et distinguée attachée culturelle, soirées au champagne dans des palaces parisiens, etc. Il ne manque que les gadgets et une Aston Martin pour que le tableau soit complet. Marqué du tampon top secret, les dessous de ce cas explosif sont restés sous scellés pendant plus de cinquante ans. Eric Burnand et Matthieu Berthoud ont colligé les dernières découvertes des historiens et retracent méticuleusement les deux années de ce drame national dans Berne, nid d’espions.

Méticuleux est en effet le descriptif qui sied le mieux à l’album. Sage et posé suivent dans la foulée. Construction et découpage ultra-classiques offrent ce qu’il faut de mise en contexte à propos des arcanes de l’administration fédérale pour que la narration se mette au service exclusif du récit et des faits. Résultat, l’ambiance et la lecture, sans être réellement austères, tiennent plus de John le Carré que de Ian Fleming. Cela dit, tant l’écriture que les dessins à l’aquarelle s’avèrent maîtrisés et finalement très accessibles, en dépit de la richesse et la complexité des évènements. D’ailleurs, le copieux dossier présenté en fin d’ouvrage montre combien les auteurs ont dû couper dans le matériel à disposition pour composer leur histoire.

Quasiment une BD du réel, malgré des prémices dignes des meilleurs romans d’espionnage, Berne, nid d’espions - L’affaire Dubois (1955-1957) offre une évocation puissante de la réalité politique et sociale de la Suisse (ainsi que celle de quelques pays «alliés») au mitant du XXe siècle. Il dresse également un portrait sincère et droit d’un personnage trop honnête et dépassé par les contraintes et les obligations de sa charge.

Par A. Perroud
Moyenne des chroniqueurs
6.0

Informations sur l'album

Berne, nid d'espions - L'affaire Dubois (1955-1957)

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