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Donjon Monsters 16. Quelque part ailleurs

14/10/2022 2733 visiteurs 6.0/10 (1 note)

L a situation financière de Nécroville jouit d’une stabilité enviable depuis des années. Son énorme cimetière est réputé et les guildes des juristes, marbriers et fleuristes font tout ce qu’elles peuvent pour que les défunts et leurs familles soient satisfaits. La seule ombre au tableau vient du fait que la ville commence à manquer de place et que les entrepreneurs immobiliers voudraient bien pouvoir déplacer quelques tombes afin de construire des bâtiments pour les vivants. Le célèbre avocat Maître Ravin prend le parti des morts et afin d’assurer une défense digne de ce nom engage la jeune Andrée comme assistante juridique. Code civil, BTP et nécromancie, l’affaire s’annonce ardue et compliquée.

Avant même t’entamer Quelque par ailleurs, deux informations attirent spontanément les yeux. La première, c’est la présence de Guy Delisle aux pinceaux. Le « mauvais père » éternel baroudeur n’est pas un habitué des fictions, encore moins de la fantasy. C’est ça aussi l’effet Donjon Monster, des artistes inattendus loin de leur zone de confort. Le deuxième détail, plus discret et réservé aux vrais connaisseurs de la saga, se situe dans le niveau de l’histoire, celui-ci est indiqué sur le faux titre comme variant entre -79 et +6. Lewis Trondheim et Joann Sfar arrivent encore innover avec un récit offrant un étalement temporel inédit.

Surprendre et se renouveler, c’est bien, le faire de manière convaincante, c’est mieux. Dans son ensemble, le scénario s’avère riche et truculent. Drôle (une évidence), futé et doté de ce qu’il faut de résonance avec notre époque, les aventures d’Andrée – la vraie star du show - se montrent enlevées et parfaitement en accord vis-à-vis du reste de la série (avec, en bonus, le retour de l’un des protagonistes les plus irritants de Terra-Amata). Il y a un mais, malheureusement. En effet, la structure de la narration nécessite une quantité d’informations importante pour pouvoir fonctionner. Résultat, la lecture se retrouve littéralement écrasée par la masse de renseignements et autres indications nouvelles. L’ouvrage étouffe sous son propre poids, quelques pages, voire tout un tome, n’auraient pas été de trop pour présenter adéquatement cette avalanche de péripéties et de rebondissements.

L’autre petite déception vient des illustrations. Delisle rend certes une copie très propre et agréable à l’œil. Par contre, en y regardant de plus près, son travail ne s’avère guère inspiré et globalement très générique. Plus «habillé» que son style habituel tout en restant très sage, son trait ne vibre pas vraiment et manque drastiquement de caractère ou de personnalité. Nombreux ceux qui, avant lui, avaient su mieux prendre à bras le corps ces personnages et cet univers florissant pour les animer avec originalité et audace. Dommage.

Quelque par ailleurs n’est pas un mauvais album, loin de là. Cependant, il souffre à la fois d’un trop plein d’enthousiasme de la part de ses scénaristes et d’une certaine retenue ou timidité graphique de son dessinateur. En résumé, un verre à moitié vide qui déborde.

Par A. Perroud
Moyenne des chroniqueurs
6.0

Informations sur l'album

Donjon Monsters
16. Quelque part ailleurs

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Note: 3.4/5 (18 votes)

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L'avis des visiteurs

    Pulp_Sirius Le 01/07/2023 à 17:23:51

    Je ne sais pas si Guy Delisle garde un bon souvenir de sa collaboration avec Trondheim et Sfar, mais quel gâchis. Nous avons droit ici à l'un des pires albums de la série.

    De toute façon, le scénario déçoit. On aurait pu avoir droit à une histoire intelligente de poursuites juridiques et de combats administratifs, mais finalement à partir du moment où Andrée se retrouve chez les morts, tout l'intérêt de l'album s'envole. Ça devient trop standard, comme si les auteurs avaient manqué de bonnes idées.

    Grosse déception.

    kingtoof Le 15/12/2022 à 14:19:52

    Je trouve cet album (encore) trop léger...
    Certes les personnages sont attachants et d'accord, il y a un crossover avec d'autres tomes de l'univers Donjon, mais rien de bien intéressant pour moi dans cet opus.

    Arkadi Le 26/11/2022 à 21:57:20

    Guy Delisle aux crayons! Cela fait causer et cela donne envie. Auteur certes majeur de notre 9ème art et génie de la narration (ces albums sont justes topissimes), il se sert de la structure narrative en BD pour construire des histoires et il le fait incroyablement. Mais il n'est pas à mes yeux un dessinateur, un illustrateur. Ici, il fait le job. Son visuel est en adéquation totale avec l'univers Donjon mais sans habileté particulière. Il ne se moque pas de nous et il est fidèle aux lecteurs de "Donjon". Et il a du bien s'amuser à faire cet album.

    Question scénario, c'est la boulimie! Tant de choses et tant de situations!
    Alors il y a de vrais réussites. Les personnages tout d'abord sont toujours aussi bien brossés. La maitresse d'école tout particulièrement. La drôlerie administrative également. Et Delisle, il est vrai, donne du panache à tout cela. Andrée, le personnage principal est une petite bonhomme de femme qui est tellement attachante. Suivre son histoire est un vrai plaisir en soi.
    Alors, il y a de l'indigeste comme ce final qui conclut tout en deux planches comme si les auteurs avaient 4 heures pour rendre une copie et n'ont plus vu l'heure passé. Curieux et frustrant. Comme ce voyage dans le temps qui nous donne l'espoir à découvrir des nouveautés dans notre donjon préféré. Et beh non. Rien. Que dalle. Parce que toujours, ça va trop vite dès qu'apparait le coffre des esprits. 20 ans dans un claquement de doigts. Par contre le début de l'album (Nécroville) est un réussite totale d'intensité dramatique, de tendresse, de liens entre personnages jusqu'à une description sociologique formidable de la ville.

    Joan et Lewis vous aviez un train à prendre, c'est ça?

    minot Le 18/10/2022 à 18:11:37

    Avec la participation en "guest-star" de Guy Delisle, ce seizième "Donjon Monsters" s'avère être une jolie petite réussite. Une nouvelle héroïne inattendue, des personnages attachants (Andrée, l'avocat Eustache Ravin, la maîtresse d'école et les fantômes), de multiples rebondissements farfelus, beaucoup d'humour évidemment ... la lecture passe hyper bien.
    Ajoutez à cela le dessin faussement naïf de Guy Delisle, à la fois très plaisant et très efficace, bien dans les codes graphiques minimalistes de la série (tout en gardant sa propre identité), et vous obtenez un chouette "Donjon Monsters".

    A noter que l'album est inclus dans une improbable tétralogie (!) avec trois autres albums de la série (DZ9, DZ10 et DA+10001), ce qui en fait au final un tome très important en terme de background.