Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

B ucarest, 21 décembre 1989. Irina est arrêtée et conduite au commissariat. Petit à petit s’ajoutent un clown, un poète, une femme de ménage, un étudiant, etc. Bref, des citoyens lambdas n’ayant rien en commun. Chacun se souvient d’avoir défié la loi ou fait un pied de nez au régime, mais rien de vraiment important. Ils sont sept et ne comprennent pas pourquoi ils sont là. Au même moment, à près de deux mille kilomètres au nord, le mur de Berlin s’effrite et Moscou hausse les épaules.

Aurélien Ducoudray signe un récit choral fascinant. Chacun des segments de L’Ours de Ceausescu présente une tranche de la vie d’un des détenus susceptible d’expliquer son sort. À travers ces portraits, le scénariste trace les contours d’une époque et ceux d’une société sous le joug d’un dictateur. L’aura du potentat se révèle omniprésente ; l’auteur choisit toutefois de le dissimuler, sauf dans un chapitre final où il ridiculise l’homme d’État dont les supposés exploits à la chasse à l’ours ne trompent personne.

Dans cette histoire aux accents ubuesque, les crimes reprochée vont dans tous les sens, par exemple lorsqu’une machine à écrire remplace les points d’exclamation par des points d’interrogation, ou encore quand un type rate son entretien d’embauche pour la police en raison d’un vocabulaire scatologique déficient.

La construction rappelle celle de Dix petits nègres d’Agatha Christie ; à cette différence que la clé est dans la somme des personnages, alors que c'est l'inverse dans le roman de la Britannique. La mystification demeure au rendez-vous et la chute surprend agréablement.

Gaël Henry propose un dessin charbonneux, un peu relâché et agréable. Si l'illustrateur n’est pas un virtuose, il sait néanmoins aller à l’essentiel : ses acteurs sont expressifs. En quelques coups de crayon, il traduit les émotions qui les habitent, généralement un mélange de crainte, d’incompréhension et de culpabilité.

Voici la fin du communisme racontée avec beaucoup d’intelligence.

Par J. Milette
Moyenne des chroniqueurs
8.0

Informations sur l'album

L'ours de Ceausescu

  • Currently 5.00/10
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

Note: 5.0/5 (3 votes)

Poster un avis sur cet album

Votre note :
Vous devez être connecté pour poster un avis sur le site.