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Les enfants d'abord Les enfants d'abord. Janusz Korczak, une vie au service de la pédagogie et des droits de l'enfant

21/03/2022 2171 visiteurs 7.0/10 (1 note)

P enché au-dessus de son bureau, un homme barbu, lunettes sur le nez, noircit une page d’encre. Du dehors lui parviennent des rires et des cris juvéniles : ceux des pensionnaires de « Dom Seriot », la maison des orphelins, qu’il dirige depuis 1912. Celui que tous appellent docteur Korczak est le fils d’un avocat polonais interné pour troubles mentaux. Devenu très tôt soutien de famille, il a donné des cours particuliers, écrit dans des journaux et suivi des études de médecine. Engagé, il a connu les geôles tsaristes, après avoir combattu durant la guerre russo-japonaise. Mais son grand projet est d’établir une « république des enfants », ce qu’il fait à Varsovie avec l’aide d’éducatrices aussi convaincues que lui. Tout à son œuvre humaniste et littéraire, Janusz affronte les aléas de son époque avec pugnacité et le souci permanent du bien-être de ses protégés. Il ne baissera jamais les bras, pas même lorsqu’obligé de porter l’étoile jaune et relégué dans le ghetto, il devra mener sa dernière lutte qui le mènera à Treblinka.

Né Henryk Goldszmit, Janusz Korczak (1878, 1942) a été à la fois médecin-pédiatre, pédagogue journaliste et écrivain. Célèbre en Pologne, son nom, familier aux professionnels de l’enfance, reste cependant méconnu du large public. Pourtant, il a été un défenseur acharné – le premier – des droits de l’enfant, mettant en exergue, notamment dans ses écrits, deux d’entre eux : celui d'être aimé et celui d'être respecté. Quatre-vingts ans après sa disparition tragique dans un camp d’extermination, la publication, par Steinkis, d’un album consacré à ce pionnier dans le domaine, fait office de commémoration et suscite l’intérêt.

Intitulée fort justement Les enfants d’abord, cette biographie en BD est scénarisée par Stéphane Tamaillon (La baronne du jazz, L'Île du docteur Moreau) qui a choisi de retracer l’existence de cette figure marquante en intégrant pleinement son texte le plus connu : Le roi Mathias Ier, rapidement devenu un incontournable de la littérature polonaise. Le one-shot débute donc par une scène extraite de cette pièce de théâtre et s’agrémente d’autres passages, tous en adéquation avec des moments précis du propos. Puis, le récit montre la situation quelques années avant le premier conflit mondial, peu après la fondation de l’orphelinat « Dom Seriot », avant d’effectuer un retour en arrière. De l’enfance marquée par la folie du père aux engagements pédagogiques et politiques, en passant par les expériences éprouvantes sur le front, la proximité avec les milieux défavorisés, la maladie, les rencontres avec d’autres femmes et hommes inspirés, la vie de Janusz Korczak est racontée sans fard et résonne fortement. D'ailleurs, les doutes de l’individu ainsi que ses angoisses – révélées dans son journal –, ne sont pas masquées et le rendent encore plus profond.

Le dessin de Priscilla Horviller parvient sans peine à donner vie et relief aux protagonistes. Son trait semi-réaliste possède une belle expressivité et un rendu général au charme un peu enfantin. La mise en page s’articule autour d’une combinaison de vignettes avec et sans contours. Les décors, en arrière-plan, sont généralement en noir, blanc et aplat gris, tandis que les personnages sont rehaussés par des couleurs unies, globalement sobres, mais efficaces et dont les teintes sont plus vives dans les saynètes consacrées à Mathias. Ainsi focalisé, le regard va à l’essentiel.

Intéressant et bien raconté, Les enfants d’abord constitue une formidable occasion de (re)découvrir un être de qualité et précurseur de la pédagogie active. Une lecture vivement conseillée.

Écouter le podcast Janusz Korczak : la parole est aux enfants.

Par M. Natali
Moyenne des chroniqueurs
7.0

Informations sur l'album

Les enfants d'abord
Les enfants d'abord. Janusz Korczak, une vie au service de la pédagogie et des droits de l'enfant

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