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Iznogoud 31. Moi, calife...

26/11/2021 4478 visiteurs 6.0/10 (1 note)

D ’abord un peu d’histoire et de vocabulaire. Au Moyen Âge, à Bagdad, le calife était le chef suprême des Musulmans. Considéré comme le successeur du prophète Mahomet, d’abord élu puis héritier de la charge, il exerçait un pouvoir à la fois religieux et politique. Il était secondé dans sa tâche par un vizir, à la fois conseiller, ministre et haut fonctionnaire. La connaissance de cette organisation nous est parvenue, entre autres, par les Contes des mille et une nuits, récits populaires prenant leur source entre la Perse et l’Égypte, entre le IIIe et le XIIIe siècles. C’est le Français Antoine Galland qui en donna une première traduction occidentale au début du XVIIIe siècle, dont la publication rencontra un succès phénoménal. Comme si un millier d’histoires ne suffisait pas, René Goscinny décida un jour qu’un vizir malveillant serait obsédé par l’idée de remplacer le prince en place et qu’il n’y arriverait pas.

C’est en 1962 que le créateur d’Astérix implanta dans cet Orient partiellement imaginaire le débonnaire et flegmatique calife Haroun El Poussah, le sournois et électrique Iznogoud et son homme de main désabusé, Dilat Laraht. Un schéma très simple - l’un veut usurper la place de l’autre et échoue fatalement - une phrase leitmotiv (« Je veux être calife à la place du calife ») et un principe narratif, et non pas seulement stylistique : le calembour. Jean Tabary, créateur de Corinne et Jeannot, est l’illustrateur de ces multiples tentatives de putsch. Les premières aventures paraissent dans le magazine Record sous l’intitulé Les Aventures du calife Haroun El Poussah avant que le nabot hystérique n’explose sa cote de popularité et ne donne son nom à la série. En 1968, la publication se poursuit dans Pilote.

Moi, calife…, dont le titre reprend une anaphore devenue célèbre, donc abondamment caricaturée, déclamée par un candidat aux élections présidentielles en 2012, propose cinq pochades de huit planches chacune, format original de la saga politique. Trois scénaristes se les partagent (Jul, Laurent Vassilian et Olivier Andrieu), ainsi que deux dessinateurs (Nicolas Tabary et Elric), sans que l’homogénéité de l’ensemble n’en pâtisse. Les principaux protagonistes conservent les attributs qui sont les leurs depuis trente albums, les traits d'esprit sont toujours à la manœuvre et les références à l’époque contemporaine se multiplient. Ainsi les LGBT, Anne Hidalgo, le Velib’ et les attentats de 2015 à la rédaction de Charlie Hebdo sont-ils subtilement convoqués. Plus en amont, ce sont Jacques Brel, Salvadore Dali et Louis-Ferdinand Céline qui sont mobilisés. Que les adeptes soient rassurés, Iznogoud fait toujours figure de Joe Dalton du Moyen Orient et le prince a toujours le discernement et l’énergie de Rantanplan. Le cahier des charges est respecté. L’album est plaisant sans être indispensable. Si le lecteur admet qu’une intrigue peut avoir comme seule légitimité un jeu de mot final, il ne faut pas se priver. À ce propos, le mystère de celui du nom d’Haroun El Poussah n’a toujours pas été percé. Avis aux amateurs.

Par F.Houriez
Moyenne des chroniqueurs
6.0

Informations sur l'album

Iznogoud
31. Moi, calife...

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L'avis des visiteurs

    Freebird Le 28/11/2021 à 19:36:55

    Bonjour,
    Je viens d'en prendre connaissance. Merci pour l'information. L'analyse est fort pertinente. Quoi qu'il en soit, c'est le seul personnage n'ayant pas un patronyme étant le fruit d'un jeu de mot immédiatement compréhensible par le lecteur.
    Franck Houriez

    OlivierAndrieu Le 26/11/2021 à 16:40:32

    Bjr. Merci pour l'article. Pour le nom du calife, j'ai posté l'explication sur la page Facebook d'Iznogoud il y a 15 jours :-)
    Olivier Andrieu