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Le pré derrière l'église 1. Le Pink Clover

15/03/2021 6299 visiteurs 6.0/10 (1 note)

1930. Chaque jour le curé du paisible village de Kilkenny vient répéter son office face à un parterre de moutons perplexes. La seule chose qui motive leur attroupement c'est l'appel du ventre à travers les friandises qui leur sont jetées en guise d'hosties. Mais aujourd'hui, coup de théâtre, l'ecclésiastique ne viendra pas gesticuler devant eux. Passé de vie à trépas, son décès qui soulève la colère et l'inquiétude au sein de la petite communauté, sème la zizanie dans les rangs des ovins. C'en est trop pour un hibou insomniaque et un écureuil fureteur qui vont tenter d'identifier la brebis galeuse du patelin.

À des années-lumière de Kookabura et d'Atalante, Didier Crispeels, que le troupeau du 9eme art connaît mieux sous le pseudonyme de « Crisse », se lance dans un genre beaucoup plus terre à terre : la comédie policière sauce purin accompagnée d'un zeste d'Irish whisky. Derrière une vitrine qui annonce une investigation et dont le contenu peine à susciter une authentique accroche, surgissent l'humour, la réflexion et la pertinence, tant sur le fond que sur la forme du propos. Si la réaction de l'être humain paraît entendue et stéréotypée, quelle pourrait être celle de l'esprit animalier face à une situation inédite et dramatique qui chamboule son confort et casse ses habitudes ? L'auteur, qui donne la parole à un bestiaire restreint, exclusivement fermier et domestique, interdit, en revanche, les échanges avec le reste des protagonistes. Le cheptel étant de ce fait isolé, le trouble des bêtes est considérablement accentué, le scénariste autorisant les jugements et les interprétations à franchir les limites fixées par la clôture pour aller jusqu'aux portes de la satire religieuse. Tout ce petit monde devra prendre le taureau par les cornes pour annihiler les tensions et retrouver la quiétude d'antan. « Meeh... » et pendant ce temps-là, un coupable court toujours.

Visuellement, telle une biquette affamée, Le Pré derrière l'église est à brouter sans modération. Christian Paty (Nota Bene, La Cicatrice du souvenir), qui a auparavant déjà collaboré avec Crisse sur la réalisation d'un album d'Atalante La légende, jongle entre la caricature humoristique et le réalisme. L'équilibrage est juste, précis et renvoie un dessin complet et d'excellente facture, à l'image des chicots des agneaux qui feraient peur à un bifteck. Ainsi fait, le lecteur aura l'agréable sensation de revêtir le costume du berger et d'être le témoin privilégié des croustillantes joutes verbales qui fusent dans le champ.

Davantage un divertissement et une introspection animalière qu'un véritable polar, Le Pink Clover démontre également que la haine peut aussi être dans le pré !

Par D. Roy
Moyenne des chroniqueurs
6.0

Informations sur l'album

Le pré derrière l'église
1. Le Pink Clover

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Note: 4.1/5 (18 votes)

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L'avis des visiteurs

    Creamy Le 25/02/2023 à 22:57:38

    Assez déçu par cette fable bucolique. Malgré de belles ambiances et des animaux expressifs, l'histoire n'a pas le charme d'un "Magasin général", ni la profondeur d'un "Château des Animaux". Le rôle des animaux m'a semblé secondaire - bien qu'ils occupent une grande partie des pages - et l'histoire humaine caricaturale. Ca se lit sans déplaisir, mais je n'en retiendrai pas grand chose.

    Touriste-amateur Le 05/08/2022 à 18:29:01

    Allez! Disons qu'on va donner sa chance au produit en lui mettant une note de 3sur5 alors que j'aurai plutôt mis 2sur5! Mais c'est un premier tome qui plante le décor et les personnages et, il faut le reconnaître, le deuxième opus est +prometteur.

    Effectivement, dans cette fable "animalo-rurale" on ne peut s'empêcher de penser au "Magasin général" et aux bons côtés du "Château des animaux".
    Mais, même si tous les personnages (animaux comme humains) sont gentiment croqués et si, rappelons le, on est sur un premier tome qui pose le cadre, on s'ennuie quand même un peu (beaucoup?) car il ne se passe pas grand chose et on s'habitue vite, sans surprises complémentaires, aux "gueules" des un.e.s et des autres.

    Reste une fable agréable, poétique, une réflexion sur la vie. Un bon "roman de gare", mais pas plus.

    Erik67 Le 04/07/2021 à 14:34:02

    Le cadre est celui d'un petit village en Irlande avec ses moutons, ses boucs, ses pâturages, son église et son pub. A noter une certaine particularité car le pub a été adossé à l’église sans doute pour attirer des fidèles.

    Le curé surnommé l'homme en noir qui donnait des friandises à ses moutons va soudainement disparaître. Cela va être le point de départ de ce récit où chacun va y aller avec sa théorie. C'est à la fois une BD animalière mais on aura droit également au point de vue des humains qui vont voir le mal partout à commencer par le fameux pub irlandais baptisée « Le Pink Clover ».

    Il n'y aura pas de choses fracassantes mais une certaine dérision de la vie dans les villages. On retrouve la douceur de vivre d'une série comme Loisel l'avait fait dans « Magasin Général ». Bref, il faut aimer le genre. Cela sera ponctué par l'humour caustique et parfois la dérision.

    Une BD un peu campagnarde qui nous fait respirer un grand bol d'air frais. La messe est dite.