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L ’Histoire est trop riche pour se souvenir de tout et est donc remplie de trous et d’oublis. Lors des guerres, par exemple, les grandes étapes – victoires ou défaites – ont tendance à rester dans les mémoires, les chefs et généraux emblématiques aussi. Pourtant, en y regardant de plus près, il existe une multitude d’actes héroïques réalisés par des soldats courageux peu connus, pour ne pas dire passé à l’as. C’est de ceux-là dont il est question dans Le petit théâtre des opérations.

L’Odieux Connard (nom de plume judicieusement choisi par Julien Hervieux pour cause d’un patronyme difficile à assumer) et Monsieur le Chien ont sélectionné quelques anecdotes pas piquées des hannetons datant des deux Guerres mondiales et prouvent que la réalité dépasse bien souvent la fiction. Des aviateurs plus adroits que le Baron Rouge et Lady X réunis, des drones animaliers à faire frémir tous les PETA de la terre, un Anglais chargeant sabre au clair et cornemuse au bec face à des Allemands déconcertés, sans oublier Albert Roche, un Poilu annonciateur de Superdupont et responsable de la capture de plus de mille Fridolins entre 1915 et 1917. Toutes les armes et tous les fronts sont concernés. De plus, malgré le ton déconnant et l’avalanche de gags secondaires, ces récits s’avèrent totalement véridiques, preuve en sont les mini-dossiers complémentaires qui leur sont accolés.

Cette volonté de s’amuser en racontant est renforcée par les dessins tordants de Monsieur le Chien. Malgré un penchant certain pour la caricature, le dessinateur parvient à maintenir un semblant de réalisme à ses planches. En effet, si l’objectif premier est de se payer une bonne tranche de rigolade, il n’est pas question de se moquer ou de ridiculiser ces anciens combattants. Sur ce point, la mission est remplie, tant les uniformes que les véhicules et les décors sont retranscrits le mieux possible et, même complètement ahuris, ces guerriers d’hier restent dignes de leurs légendes. Dommage que la mise en couleurs basique et sans nuance vienne gâcher la remise des médailles. Depuis l’Armistice, des progrès ont été faits dans ce domaine.

Se cultiver en s’amusant, découvrir que la vérité est toujours plus complexe que celle des manuels scolaires et, surtout se bidonner un bon coup, Le petit théâtre des opérations – Faits d’armes impensables mais bien réels est une lecture imparable et indispensable à tous les amateurs d’Histoire contemporaine.

Par A. Perroud
Moyenne des chroniqueurs
7.0

Informations sur l'album

Le petit théâtre des opérations
1. Tome 1

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    Saigneurdeguerre Le 13/05/2022 à 18:34:30

    1914. La France manque de troupes. C’est quoi tous ces marins qui glandent sur leurs bateaux alors qu’on a besoin d’hommes à terre ?
    « Contre-amiral Ronarc’h, rassemblez autant d’hommes que vous le pourrez et envoyez-les à terre. »
    Rornac’h rassemble tout ce qu’il peut : 6500 hommes, parmi lesquels des cuistots, des électriciens, des mousses…
    Un appel à l’aide, envoyé par les Belges qui, à Dixmude, ont en face d’eux 50.000 Allemands alors qu’ils ne sont que 5000, pousse l’état-major français à leur envoyer ce qu’ils ont… Disons de moins utile… Les 6500 marins ! Leurs ordres sont de tenir 4 jours, ils vont tenir trois semaines et se retireront après que les Belges aient ouvert les écluses et inondé, pour quatre ans, toute la plaine. Les marins ont perdu 50% de leurs effectifs, alors que les troupes du Kaiser auront 14.000 hommes hors de combat.

    Campagne de France. 1940.
    Vous croyez tout savoir sur l’usage des armes en 1940 ? Il y en a pourtant dont l’usage va vous faire croire que c’est une blague, mais ça, c’est parce que vous ne connaissez pas encore Mad Jack Churchill ! Pour se battre, rien de tel que l’arc long et l’épée ! Ajoutez-y un zeste de cornemuse…

    18 juin 1940. Menton.
    Mussolini, devant l’effondrement de l’armée française, décide d’envoyer ses soldats faire un peu de tourisme en France. Le pont Saint-Louis qui relie la France à l’Italie est verrouillé. Neuf hommes reçoivent pour ordre de s’enfermer dans la casemate et d’empêcher les Italiens de passer. En plus de leur armement individuel, ils disposent d’une mitrailleuse et d’un canon…

    1939. URSS.
    Anna Iegorova devient pilote. Quoi ? Une femme pilote militaire ? Ah ! Ah ! Comme c’est drôle ! Bon ! Allez ! Puisqu’il faut lui confier un avion, pourquoi pas un Po-2, un biplan de reconnaissance lent et fragile ? Hein ? Pour une femme, c’est déjà bien, non ?
    1941, la guerre contre l’URSS éclate. Anna a pour mission d’aller porter un message urgent au front. Son avion est descendu en flammes. Bien que légèrement cramée, Anna s’en sort et fait des kilomètres à pied pour remplir sa mission. Pour la récompenser, on l’affecte à une escadrille de Il-2 Sturmovik, avion blindé d’attaque au sol, où elle s’éclate et éclate quelques ennemis. Jusqu’au jour où elle est abattue, expulsée de son avion, elle s’écrase au sol sans parachute…

    Janvier 1942. USA.
    Un dentiste a une idée de génie (amis des animaux, vous n’allez pas aimer). Pourquoi ne pas attacher à des chauves-souris des bombes ? On les met en cage, on les largue au-dessus d’une ville japonaise, où pour rappel, les maisons sont essentiellement construites en bois et sont très inflammables, les petites bêtes vont se réfugier dans des greniers, et, à l’heure prévue… BOUM ! des incendies par milliers ! Génial, non ?

    16 août 1916. France.
    René Fonck capture un avion d’observation ennemi en le cueillant en plein vol alors qu’il pilote un avion de reconnaissance, non armé ! Très vite, il va devenir un très grand as avec 75 victoires homologuées, 126 en comptant les non-homologuées (pour être homologuée, l’avion ennemi devait tomber dans les lignes françaises, ou alors avoir trois témoins sans lien pour en attester). Il abat en moyenne un avion ennemi avec seulement neuf balles. Il ne sera jamais abattu et vivra jusqu’en 1953, mais sera pratiquement ignoré après la Seconde Guerre mondiale parce que… Zut ! Mon rôti au four, faut pas qu’il crame !

    1914. Marine allemande.
    Un officier a une idée de génie : transformer des navires civils en bateaux corsaires ! L’armement est dissimulé et n’apparaît qu’à la dernière minute pour couler l’ennemi ! Encore plus génial : faire ressembler un navire corsaire à un navire civil existant réellement ! Chouette idée ! En un lieu secret du Brésil, on transforme ainsi le SMS Cap Trafalgar, un paquebot allemand, en RMS Carmania, un paquebot anglais. Le bateau est fin prêt pour sa première sortie ! Chic un navire civil en vue… Mais c’est le RMS Carmania !!!

    1914. Drôme (France).
    Albert Roche boude ! L’armée ne veut pas de lui ! Trop frêle ! Finalement, il réussira à se faire engager chez les chasseurs alpins, faut dire que la guerre a déjà liquidé beaucoup de monde et qu’il devient délicat de faire la fine bouche ! Albert va réussir à faire, au cours de la guerre, 1180 prisonniers ! 1180 ! Non ! Non ! Ce n’est pas une erreur ! Blessé neuf fois, au terme du conflit, il est toujours là. Il mourra le 14 avril 1939 d’une façon incroyablement stupide pour un type qui a survécu à tant d’horreurs…


    Critique :

    Je connaissais déjà l’« Odieux Connard » par ses émissions délirantes sur YouTube ! Délirantes, certes, mais authentiques ! Il raconte avec beaucoup d’humour des faits qui se sont déroulés durant la Grande Guerre et durant la Seconde Guerre mondiale. Les sujets sont graves, très graves, alors la dérision est tout ce qui reste pour éviter de larmoyer. Monsieur Le Chien a un dessin qui convient parfaitement au style de l’« Odieux Connard ». Férus d’histoire, ou simplement d’humour, cet album est incontournable. Chaque séquence BD se termine par un texte plus « sérieux » qui rapporte en une page les faits.