U
n duo composé d'un taiseux aux longs cheveux et d'un petit, volubile, gras et dégarni. Une bourgade perdue au milieu du Nouveau-Mexique. Des cochons, une forte communauté allemande, un shérif un peu dépassé, du métal et... du ping-pong.
En route pour le Valhalla Hotel !
Plutôt habitué aux récits historiques (Forçats) voire conflits mondiaux (Kersten, Darnand), revoilà le duo Pat Pernat et Fabien Bedouel dans un style... inattendu. Sur une idée du second, ils ont imaginé une histoire totalement déjantée où l'humour, omniprésent, le dispute au ridicule et à l’incrédulité.
Car, de réalisme il n'en sera pas question, hormis dans les dessins, précis, de Fabien Bedouel. À la manière de Merwan (issu lui aussi de l'ENSAD Paris) qui avait épaté son monde avec sa Mécanique Céleste, le dessinateur fait évoluer son trait pour livrer une prestation de haute tenue, tant par sa fluidité que par sa mise en scène. Sur un rythme endiablé, les auteurs font vivre mille et une galères à leur improbable binôme. Bloqués dans un trou perdu, ces derniers se retrouvent à devoir côtoyer une brochette de locaux tous plus bizarres et dérangés les uns que les autres. Grâce à des dialogues qui font mouche et un suspense qui monte crescendo, Pat Perna tient son lectorat en haleine jusqu'au bout en ne lui laissant aucun répit pour émettre le moindre doute sur les évènements qui se déroulent sous ses yeux. Une fois les soixante-deux planches terminées, un franc sourire barre le visage avec l'impression d'avoir lu un OVNI qui n'a rien à envier à Il faut flinguer Ramirez (Pétrimaux chez Glénat) ou Streamliner (Fane chez Comix Buro). Bluffant, un poil régressif et terriblement prenant.
Second degré, fun, désopilant Bite the bullet pose les bases d'un thriller efficace. De quoi ressortir ses raquettes de ping-pong en attendant la suite de ce triptyque prometteur !
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Une superbe série dans la lignée des « il faut flinguer ramirez » j’ai adoré. J’aime ce nouveau style qui sort un peu des eternels classiques ou l’histoire ne nous transporte pas.
Scénario top et dessin et couleurs aussi
Vivement la suite
Mais quel bijou ce tome 1 ! Ils sont tous dingues dans cette histoire improbable, les décors et les couleurs sont superbes, et ça flingue tant et plus. Franchement ? Ça déchire ! Moi, j’adore.
Les avis m'ont convaincu de l'acheter alors que la note des votants n'était pas extraordinaire et a part les 4-5 pages d'action avec el loco sur la fin. le reste m'a bien fait délirer .
Une sorte de TARANTINO en BD
Ce 1er tome est sympathique mais pas de quoi s’emballer non plus.
A partir d’une base ultra référencée – des voyageurs s’échouant dans un motel vide au milieu de nulle part, cernés de gens plus ou moins louches – « Valhalla hotel » fait monter tranquillement la sauce avec de bons ingrédients. Mais vu la couverture et l’affiliation évidente avec « Il faut flinguer Ramirez », je m’attendais à beaucoup plus détonant. Les dialogues restent assez sages et le rythme n’a rien de trépidant. Les différents personnages sont pourtant bien incarnés et immédiatement identifiables. Mais leurs rôles étant encore trop flous à l’issue de ces 60 planches, il est difficile de s’y attacher pour l’instant.
D’autant que le dessin est bon, mais particulier. Si les tronches des acteurs sont bien trouvées et l’action parfaitement rendue par des cadrages dynamiques et efficaces, l’obsession géométrique de Fabien Bedouel m’a paru en revanche un peu décalée. Comment peut-on tracer à la règle les bords d’une route poussiéreuse au Nouveau-Mexique ?? Idem pour tous les bâtiments et chaque élément de décors…Tout est rectiligne, lisse, soviétique. Si l’on rajoute une colorisation ingrate (personnages jaunâtres, fonds de cases neutres) qui refroidit tristement l’action censée se dérouler sous une chaleur désertique, on peut avoir quand même une légère impression de trop peu. C’est frustrant car on devine clairement un gros potentiel à la clé. La lecture est d’ailleurs très agréable. Mais avec une image un peu plus naturelle et mieux texturée, son effet serait décuplé.
Ces petites critiques ne m’empêcheront pas bien sûr de suivre cette série qui connaitra probablement un beau succès. Allez, go !
Une histoire complètement barrée, entre un shérif vraiment débile et son intendant délinquant sexuel, un pongiste muet aux airs de grand benêt, son coach aux allures négligées, des allemands neuneus, des hommes-cochon plus vrais que nature, un fou du volant porté sur les armes et la guitare, le tout se déroulant autour du Valhalla Hôtel de Flatstone, une ville paumée au milieu de nulle part.
Voilà pour le pitch de départ. Autant dire qu'on a une histoire complètement déjantée pour notre plus grand plaisir.
Car on en prend autant à découvrir l'album, que les auteurs en on eu à le construire.
C'est jouissif, explosif, barré, bref c'est une vraie pause récréative.
Graphiquement, c'est simple, efficace et réhaussé par une mise en scène diablement bien construite.
Ma découverte de Fabien Bedouel remonte à l'intégrale de Forçats, magnifique histoire sur le combat d'Albert Londres pour en finir avec le système du Bagne. Ce projet était réalisé par le duo désormais inséparable composé d'un dessinateur formé à l'ENSAD (Bedouel) et un journaliste (Perna). Les deux ont continué dans le sérieux avec la trilogie Darnand, toujours aussi dynamique bien qu'un peu compliquée dans sa structure... avant d'aller en récré avec ce bon gros délire et classique immédiat! La technique de Bedouel est donc connue, attendue et au rendez-vous. Sur ce plan ça claque comme une balle ou un coup de pelle. On imagine les envies du duo (sur une idée de Bedouel) qui nous plonge en plein vidéoclub pourri dans la droite ligne de Il faut flinguer Ramirez, du film U-turn ou Lastman. On parle de bagnoles tunées, de grosses pétoires, de flics moustachus, de sexe (un peu) et de yodles . Vous ne voyez pas le rapport? C'est normal, il n'y en a pas! Les auteurs ont juste voulu s'éclater avec une histoire totalement WTF sur une base de film d'horreur: deux débiles se retrouvent bloqués au fin fond du trou du cul des Etats-Unis avec des gens aux mœurs pas très normales. Appuyez sur "ON" et c'est parti pour un festival de dialogues à la con diablement drôles, de pneus qui crissent sans qu'on sache trop pourquoi et de lance-roquette débarqué de nulle part. C'est un poil moins n'imp que du Sanlaville mais surtout c'est foutrement bien maîtrisé! Un peu comme quand on compare le pitch de Pulp fiction et votre cerveau à la fin du film. Tout est dans la mise en scène et sur ce plan on à juste un des meilleurs albums du genre qui ait été produit![...]
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https://etagereimaginaire.wordpress.com/2021/01/13/valhallah-hotel-1/
Une histoire complètement barrée sauce road movie amerlock. Des allemands attardés, un pongiste lunaire.... du grand n'importe quoi très drôle et maitrisé. Un petit bémol pour le dessin que je trouve un peu faiblard, mais une chouette mise en scène rattrape le tout. Une belle découverte en ce début d'année 2021.
Du pur génie pur !!!!
Du pur génie pur !!!!
Du pur génie pur !!!!