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Brothers in arm(e)s

Entretien avec Sylvain Runberg

Propos recueillis par L. Gianati Interview 27/06/2011 à 15:07 4540 visiteurs
Thriller, science fiction, road movie, aventure historique… Le premier mot venant à l’esprit pour qualifier la biographie de Sylvain Runberg est sans aucun doute "éclectisme". Pourtant, il restait encore un thème que l’auteur n’avait pas pris soin d’aborder : la fantasy. C’est désormais chose faite avec la sortie du premier tome de Konungar.

Après la Science Fiction (Orbital), le road movie (London Calling), le thriller (Face Cachée et les Carnets de Darwin) ou l’aventure historique (Hammerfall), vous ajoutez, avec la fantasy, une nouvelle corde à votre arc…

En réalité, l’envie d’écrire ce récit m’est venue après avoir terminé Hammerfall, chez Dupuis, avec Boris Talijancic. Cette série se passait au VIIIe siècle en Suède, et je m'étais attaché à un maximum de réalisme concernant la culture et la civilisation Viking. Sortir des clichés éculés des barbares assoiffés de sang portant le casque à cornes, clichés encore souvent véhiculés en France, était un des ingrédients du projet. Le trait très classique de Boris se prêtait particulièrement à ce type d’approche. J’ai d’ailleurs eu des retours très positifs de scandinaves spécialistes de la période qui m’ont dit que c’était une des fictions les plus réalistes faite sur cette époque.
Mais une fois cette série terminée, je me suis dit que ça serait intéressant d’en prendre le contre pied, à la fois d'un point de vue graphique et scénaristique. Non pas en reprenant ces fameux clichés, mais en partant avant tout des atmosphères épiques de la mythologie scandinave, et d'en réaliser une libre interprétation, en y associant des éléments d'autres mythologies, grecques et celtiques. Et le trait de Juzhen, radicalement différent de celui de Boris, était évidemment parfait pour apporter cette dimension au projet. Voilà la genèse de Konungar.
Plus généralement, mes récits illustrent aussi mes goûts de lecteur et de spectateur. J’aime des choses variées et multiples, et c’est aussi comme ça que j’aime aborder l’écriture, sans pour autant forcément penser à un genre particulier au départ. En ce qui concerne la Fantasy, en revanche, je n’en ai pratiquement jamais lu. Même pas « Le Seigneur des Anneaux » étant adolescent (sourire) ! Bien entendu, j’ai quand même vu les films de Peter Jackson !

Malgré le thème, qui offre de multiples possibilités de lieux et de périodes imaginaires, vous choisissez un cadre historique, celui d’un royaume scandinave du IXe siècle. Est-ce une règle incontournable pour un féru d’Histoire comme vous l’êtes ?

Non, ce n’est pas une règle, mais plutôt une envie et une opportunité que j’aime prendre. Je suis fasciné par l’Histoire parce qu’elle offre tellement de ressources à l’imaginaire que celles-ci paraissent pratiquement infinies. Si on s’y plonge, on en ressortira avec des éléments bien plus intéressants que si on essayait de les inventer à partir de « rien », ce qui à mon avis, n’est de toutes façons jamais vraiment le cas. Évidemment, ça demande toujours un minimum de travail de recherches. Cela dit, je ne m’interdis pas non plus de créer un univers totalement imaginaire. D’ailleurs, j’ai un projet de ce type qui est actuellement à l’étude chez un éditeur. On verra s’il arrivera un jour jusqu’aux bacs des libraires !

Konungar, c’est aussi l’histoire d’une rivalité entre deux frères, Rildrig et Sigvald, arbitrée par une sœur, Elfi. Peut-on parler de saga familiale ?

C’est un des aspects du récit, indéniablement. Parce que quelle que soit la richesse d’un contexte, tout doit partir des individus. Et si Konungar a sa part d'imaginaire, de fantastique, je veux que ce que vivent les personnages puisse toucher le lecteur. Sigvald, Rildrig et Elfi ont des destinées extraordinaires, au sens où elles sont hors du commun, mais ce sont avant tout des êtres humains, comme vous et moi. Ils ont leurs faiblesses, leurs défauts, leurs doutes, ils souffrent, ils tentent de survivre, et tout peut leur arriver, même le pire. Cette famille qui se déchire avec brutalité entraîne tout un pays dans la violence, et face aux ennemis venus de l'extérieur, ils doivent choisir entre deux priorités : leurs propres velléités de pouvoir ou la défense de leurs sujets. C'est une saga royale, mais qui s'attache à montrer les conséquences de tels conflits.
Quand les puissants s'affrontent, c'est avant tout leurs peuples qui souffrent. Les actes et les décisions de ces personnages ont souvent des conséquences abominables, non seulement sur leurs adversaires, mais aussi sur ceux qui les soutiennent. La dualité de ces deux frères, le souvenir d’un père rentré dans la légende grâce à ses exploits passés, la volonté de cette sœur de réunir cette famille disloquée par une guerre civile, voilà les éléments qui forment le moteur du récit. Sur ce premier tome tout du moins. La suite pourrait réserver quelques surprises.

Konungar est votre première série réalisée chez Glénat alors que l’éditeur n’est pas forcément un spécialiste du genre. Comment ce projet a-t-il été accueilli ?

Ça s’est fait assez vite. Philippe Hauri, directeur éditorial chez Glénat, avait envie de publier un récit épique dans un univers viking, et je venais de terminer la première mouture de ce projet lorsque nous en avons parlé. L’enthousiasme et l’envie étaient là dés le départ. Ensuite, les éditions Glénat ont publié Le Troisième Testament ou plus récemment Les Chroniques de Légion, et même si ces trois projets ne se ressemblent pas en soit, on y retrouve ces éléments historiques et épiques qui les caractérisent. Konungar n’est donc pas si isolé que ça dans le catalogue Glénat.

Entre l’illustration pour la jeunesse et les comics érotiques, Juzhen était très éloigné du monde de la fantasy, et pourtant, le résultat est là. Comment avez-vous rencontré ce talentueux auteur chinois ?

La réponse est simple : je ne l’ai jamais rencontré, même pas via Internet ! (sourire) Juzhen habitant en Chine, tout passe par sa traductrice, et c'est grâce à Glénat que la « rencontre » a été possible. Ça ne nous a pas gêné du tout pour la réalisation de cet album, et je trouve que le trait de Juzhen, véritablement international, où se croisent influences franco-belges, manga et comics, donne vraiment un ton original à l’histoire. Évidemment, je serai ravi qu'on puisse se voir un jour ! Une tournée de dédicaces en France pourrait se monter en 2012 afin de concrétiser cette envie, j'espère vraiment que ça se fera !

En combien de tomes est prévu Konungar et à quel rythme ?

Konungar est prévu en trois tomes, avec sortie du t1 en 2011, du t2 en 2012 et du t3 en 2013.

N’est-il pas trop frustrant de réaliser une série courte quand on crée des personnages aussi complexes et un monde aussi vaste que celui de Konungar ?

Trois tomes pour une trame principale, qui forme une histoire complète, ça laisse quand même de la marge. Évidemment, un monde comme Konungar pourrait donner lieu à d’autres récits, autour des mêmes personnages. Cette histoire pourrait être d’ailleurs considérée comme un premier cycle, si jamais l'envie nous prenait de continuer sur notre lancée. Mais que les lecteurs se rassurent. Ce qui est enclenché dans ce premier tome trouve bien une fin dans le troisième !

Déjà trois nouvelles séries publiées en 2011 (Konungar, Reconquêtes et Jack) ! Quelle sera la suite du programme pour cette année ?

La prochaine sortie sera Face Cachée t2 avec Olivier Martin chez Futuropolis, en juin également, puis le troisième tome des Carnets de Darwin au Lombard, peut-être en fin d’année. Sinon, en 2012, viendront les suites des autres séries déjà en cours, Konungar t2, Reconquêtes t2, Jack t2, Orbital t5. Pour les nouveaux projets, il y aura un récit complet dans la collection « Interpol » chez Dupuis, avec Peter Bergting, une enquête mettant en scène un policier Français qui doit se rendre à Stockholm pour retrouver deux enfants enlevés par leur père.
Il y a aussi un nouveau projet qui nous tient à cœur et qui devrait faire plaisir à pas mal de nos lecteurs, puisque c’est venu à la fois d’une envie d’auteurs mais aussi de demandes répétées de lecteurs depuis le début de la série. Il s’agit de spin off liés à Orbital, dont chaque tome sera centré sur une thématique précise et composé de 5 récit complets, avec cinq dessinateurs différents à chaque fois, Serge Pellé réalisant les couvertures. Il s’agira de récits qui se dérouleront en général avant le premier tome de la série mère, et qui donneront à connaître des aspects nouveaux ou inattendus de cet univers et de ses personnages principaux, des éléments que nous avions en tête depuis longtemps mais qu’il n’était pas possible de placer dans le récit original, faute de place, ce qui était souvent frustrant. La première thématique s’intitule « Premières Rencontres », et je peux déjà dire qu’il y a vraiment du très beau monde parmi les auteurs nous ayant fait l’honneur d’accepter d’y participer !
Devrait sortir aussi le premier tome d’un diptyque d’anticipation, Renégats, avec Andréa Mutti, qui se passe dans un Paris dévasté, où on va suivre les membres d’une ONG venus en aide à la population locale, publié aux éditions Ankama. Et maintenant que l’auteure a donné son accord, on peut dire que c’est une star du polar suédois, et que les contrats devraient être signés sous peu, il y aura donc normalement l’adaptation d’un roman que j’adore, un thriller, qui sera publié chez Dargaud. Et puis il y a divers projets à l’étude en ce moment, qui s’ils étaient acceptés, pourraient aussi être publiés en 2012, nous verrons bien !
Propos recueillis par L. Gianati

Information sur l'album

Konungar
1. Invasions

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