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mpêtré dans les difficultés financières, Gérard, patron du club de boxe Flamingo, n’est pas très regardant sur la légalité des combats et compose parfois avec des maffiosi pour boucler les fins de mois. Mais il a aussi une certaine éthique et préserve ses protégés, dont Malik, le fils de son ancien associé disparu dans des circonstances troubles. Quand une banale histoire de dealer assassiné ramène un ancien rival boxeur devenu flic dans les parages, tout s’accélère : les gangs s’affrontent et le passé refait surface…
La boxe a toujours été un thème privilégié pour le cinéma et en particulier le polar noir, mais finalement assez peu exploité en BD. A l’exception notable de L’Enragé, les œuvres qui parlent du « noble art » le font même assez indirectement, utilisant toute l’imagerie popularisée par des films comme Raging Bull en toile de fond d’une intrigue en général policière. C’est encore le cas ici, où malgré une couverture alléchante, on a bel et bien affaire à un thriller assez sombre dans le milieu Gênois.
Quelques scènes sur un ring d’entraînement, des décors miteux, des immeubles vétustes, des plans obscurs dans des arrières-cours et des rues à peine fréquentables : ces deux premiers tomes ne réservent aucune surprise sur le plan graphique, et le traitement d’ensemble, lisible sans être enthousiasmant, utilise copieusement les codes du genre, à commencer par une colorisation informatique des plus sombres qui finit par agacer. Le scénario lui-même ne cherche pas l’originalité, mettant plutôt l’accent sur le dynamisme. Intrigue simple et linéaire, rythmée par quelques bagarres et des rebondissements dramatiques, histoire d'amour impossible entre le héros et la fille de son mentor détestant son géniteur : tout ça est vu et revu mais suffisamment bien construit pour être distrayant.
La collection « Impact », censée satisfaire les lecteurs impatients et boulimiques de séries typées « action », est donc bien placée pour s’enrichir de ce double album. On regrettera simplement qu’un thème aussi fort, dont le 7e art a su tirer des œuvres majeures, n’accouche cette fois encore que d’un bon divertissement.
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