D
e retour d'un long combat, Licomte, chevalier sans le sou et animé d'une passion pour les recherches archéologiques, retrouve sa bien aimée : Hanaé-Rose. Le bonheur est à son comble jusqu'à l'évènement tragique qui les sépare. Une alliance maléfique sera nécessaire pour qu'ils se retrouvent et seule la Reine des Dragons connaît le châtiment qu'elle s'apprête à réserver aux deux amants.
Entièrement réalisé en images de synthèse, cet album est construit comme une bande dessinée : succession de vignettes constituant une séquence logique et phylactères reprenant les dialogues des personnages. Peut-on en déduire pour autant être en présence d'une bande dessinée ? L'aspect technique peut-il remplacer tout ou partie de l'aspect artistique ? La réponse appartient à chacun des lecteurs. Il n'en est pas moins vrai que le rendu de l'ensemble est très proche d'une animation de jeu vidéo. Rien d'étonnant puisque Lalie est artiste environnement chez Ubisoft, créateur de jeux. C'est beau, lisse et avec des couleurs flamboyantes ou austères, en parfaite concordance avec les ambiances souhaitées. Les décors sont réussis mais la vie semble néanmoins absente, comme si le sang froid des dragons s'était répandu dans les veines de tous les protagonistes. Les visages sont figés avec bien souvent un rictus qui les dénature, c'est dommage car à l'origine ils sont beaux.
Le récit est basé sur un scénario classique d'héroïc fantasy, avec une pointe de lyrisme et de mélancolie, parfois agaçante, dans les dialogues et les commentaires. Une légende, une malédiction, des amoureux séparés par la mort et une alliance maléfique dont rien n'est révélé dans ce premier tome, Théhy (Yiu, Fée et tendres automates) sait créer une atmosphère propre à faire monter la tension, sans rien dévoiler de ce qui fera sans doute l'intérêt du dernier album de ce diptyque. Rien d'extraordinaire mais l'envie de lire la suite qui en résulte est bien là l'essentiel.
Vision d'un certain avenir de la bande dessinée ou essai non transformé, l'Ange et le Dragon laisse perplexe et ne convainc pas graphiquement. Et l'image de synthèse ne sera que promesse…
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J'ai trouvé cette bd absolument magnifique, à l'image de sa couverture. Je sais que l'utilisation de l'informatique en bande dessinée est très mal ressentie par les puristes du genre. Je pense qu'il faut vivre avec son temps et que le résultat lié à cette nouvelle technologie d'image de synthèse dépasse l'entendement.
Avec un peu de recul, on peut affirmer que cette bd a été largement mésestimée lors de sa sortie. On accepte mieux de nos jours ces techniques lorsqu'elles produisent un résultat de qualité ce qui est le cas. On a l'impression que les dragons sont en 3D ce qui les rend plus réalistes et effrayants. A l'heure où cette technologie est utilisée dans le cinéma, je me dis que ce diptyque avait un peu d'avance sur son temps. Six ans après la sortie du premier tome, on ne peut qu'applaudir et rétablir les faits.
Sur le fond, il s'agit d'une belle histoire d'amour sur le thème de l'acceptation de la mort. Lorsqu'un des amants meurt brutalement, sa compagne ne l'accepte pas. C'est déchirant par moment dans une ambiance romantique et gothique. Un conte simple, vibrant et bouleversant avec un superbe esthétisme.
Très jolie histoire, gothique et romantique. On retrouve certains aspects des dessins de charme de Yiu dans cette jolie héroïne. Moi j’ai adoré les dessins, d’un réalisme parfois troublant. Bravo!
Alors là on touche le fond!!!! Merci soleil pour ce pseudo roman photo à la mode 3D!