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Carnets d'Orient 7. Rue de la Bombe

28/02/2005 9367 visiteurs 7.4/10 (5 notes)

L ’Histoire est cruelle, elle ne retient que les faits. Le souvenir est chargé d’émotion et retient les hommes qui ont participé à ces évènements. Avec ses Carnets d’Orient, Jacques Ferrandez a su allier le souvenir à l’Histoire pour aborder le sujet difficile de la présence française en Algérie, des débuts de la colonisation à l’indépendance acquise dans la douleur.

Commencé il y a une dizaine d’années, le premier cycle aborde la présence des Français en Algérie jusqu’en 1954, à l’aube de la guerre. A travers un fil conducteur matérialisé par les carnets de bord du peintre Joseph Constant, tombé sous le charme des couleurs de ce pays, l'auteur nous présente un témoignage sur l’état d’esprit des colons. Ces fameux carnets traversent les générations d’une même famille et invite chacun à se rendre compte qu’avec un peu plus de compréhension et de dialogue, la situation aurait très bien pu être autre. Difficile de juger, il ne faut pas oublier que tout a commencé en période de colonisation, avec ce sentiment de supériorité courant de la part de celui qui vient investir une terre étrangère. Avec la sensibilité d’un homme né là-bas, l’auteur a su mettre son récit au service de la mémoire.

Entamé par La Guerre Fantôme, ce nouveau cycle se poursuit avec Rue de la Bombe. Ferrandez rentre dans le vif du sujet et aborde la période douloureuse de la guerre. Une étape difficile pour un peuple qui va gagner sa liberté dans le sang, mais également amère pour un pays abandonnant une colonie avec un sentiment de tristesse et honte mélées. Ce septième album relate les évènements marquants de la bataille d’Alger et ses excès. Chaque meurtre ou attentat appelle des représailles dans chaque camp, et sans possibilité de trêve dans cette escalade de la violence. Samia la jeune algérienne devra choisir son camp, le militaire Octave sera emprisonné pour avoir osé dénoncer les actes de torture.

Ferrandez livre un album très intéressant. Son style est un peu brut. Son trait est à la fois dur avec des visages anguleux, et d’une grande douceur dans sa manière de dessiner les femmes. Il a su s’affranchir de la rigidité d’un style donné pour parsemer son récit de quelques articles de presse, de rares photos et surtout de somptueuses aquarelles. Ces dernières donnent une profondeur au récit. Le résultat est magnifique.

Par D. Ollivier
Moyenne des chroniqueurs
7.4

Informations sur l'album

Carnets d'Orient
7. Rue de la Bombe

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Note: 4.2/5 (46 votes)

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L'avis des visiteurs

    Arkadi Le 26/03/2024 à 23:19:38

    Après un 1er cycle assez extraordinaire qui narrait les petites histoires et la montée crescendo de ce qui allait être la guerre fantôme en territoire d'Algérie, dans lequel l'auteur narrait son amour immodéré pour ce pays aux paysages superbes mais aussi la violence latente qui s'instillait au sein de ce peuple colonisé et colonisateur, Ferrandez rentre dans le dur.
    La violence directe, les représailles sur les représailles menées à cause d'autres représailles. Les personnages que l'on suit depuis le début de ce second cycle sont malmenés, titubant parfois par une destiné aléatoire et mortifère.
    Il y a eu des méchants, peut être, et il y a des gentils parfois mais "Rue de la bombe" les malmènent pour n'être que des femmes et des hommes qui doivent faire des choix au jour le jour. Des choix chaotiques et à l'inverse même de leurs morales.

    C'est la spirale donc infernale.

    L'histoire est haletante, les actions ne sont que des réactions épidermiques aux actions des autres. Pas de répit. On craint pour eux tous. La spirale nous emporte avec eux.

    Question dessins, les superbes aquarelles des paysages disparaissent, englouties par les cases de l'action et de la réaction. C'est bien vu. Ferrandez privilégie les articles de presse en pleine page. Car le temps de la peinture et des couleurs superbes d'orient est révolue. Seul l'actualité compte. L'actualité et comment les personnages multiples et bougrement bien racontés se sortent de tout ça.

    Ferrandez raconte un effondrement.

    Armand Bruthiaux Le 02/11/2010 à 15:50:11

    Encore un excellent album qui met en relief les tensions de l'Algérie de 1956, les rivalités entre Français et Algériens, entre le FLN et le MNA, entre Algériens, entre Français ... sans jamais rendre de jugements hâtifs.