Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

1er Mai 1993, Paris. Sam et sa bande de potes rejoignent la grande kermesse des groupuscules nationalistes qui se tient en marge du défilé annuel du Front National. Déjà en quête de respectabilité médiatique à cette époque, les nervis du FN écartent ces encombrants crânes rasés du cortège. Retour à Bordeaux pour la tribu, retour aux petits boulots, aux soûlographies à répétition, aux concerts hardcore, aux bastons…

Regard inédit porté de l’intérieur sur la sphère néonazie en France, ce témoignage autobiographique d’une longue descente aux enfers est l’œuvre – rédemptrice ? – d’un bédéaste débutant, David Cénou. Au travers du parcours de Samuel, son alter ego, l’auteur décrit ce mouvement skinhead, aussi mystérieux qu’inquiétant pour le profane ; se dévoile alors une jeunesse un peu paumée, au discours idéologique somme toute assez superficiel, attirée par l’iconographie nazie, ses postures outrancières, morbides, provocatrices, sa rhétorique ostracisante simpliste, et unie fraternellement dans l’amour du rock et de la Kronenbourg. Cette prévalence de l’aspect communautaire, clanique, rassemblant les protagonistes dans un substitut de cellule familiale, est d’ailleurs frappante. Se découvre aussi un portrait sans fard et peu flatteur des différentes mouvances de la nébuleuse nationaliste, un tableau froidement descriptif détaillant les faits sans les juger, même si l’aboutissement tragique de cette dérive – à l’instar de ce qu’a montré l’actualité récente – entraîne son lot de scènes riches en émotion.

Pour illustrer son propos, l’auteur utilise une forme relativement brute, proche de l’esquisse, faite de crayonnés légers peu apparent, noyés par le lavis appliqué d’un fin pinceau. Quelques scènes plus contrastées, au découpage dynamique, laissent entrevoir le potentiel futur du dessinateur (il travaille actuellement sur un sujet évoquant les Black Panthers emprisonnés), qui démontre déjà une belle maitrise des visages et des expressions, particulièrement riches et variées.

Un reportage qui sort des sentiers battus, sans sensationnalisme aucun, ne cherchant ni à provoquer, ni à apitoyer, basiquement factuel, sur un sujet toujours de circonstance. À lire pour qui veut voir plus loin que les poncifs journalistiques.

Par O. Boussin
Moyenne des chroniqueurs
6.5

Informations sur l'album

Mirador, tête de mort

  • Currently 3.50/10
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

Note: 3.5/5 (4 votes)

Poster un avis sur cet album

Votre note :
Vous devez être connecté pour poster un avis sur le site.

L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 19/11/2020 à 13:12:42

    J'avoue aisément que le monde des skinheads n'est pas ma tasse de thé. Je ne suis jamais tombé dans la soupe de cette haine de l'autre au nom d'un patriotisme exacerbé. Toutefois, c'est intéressant de découvrir le monde des nazillons de l'intérieur au travers des yeux d'un ex-membre. Je découvre également que des femmes sont séduites par ces hommes au crâne rasé. Oui, c'est possible.

    Cette bd nous plonge dans les années 90. Que dire de la situation 20 ans après où les idées nationalistes ont bien progressé ? Cela fait peur pour la suite que certains voient comme une délivrance. Je ne me doutais pas qu'il y avait une telle ignorance, une telle haine, une telle absence de dialogues, une telle admiration pour la bière. Cela mènera l'auteur à une véritable descente aux enfers avant de connaître la rédemption qui est un thème qui m'est cher.

    Ce témoignage sincère est plutôt rare donc assez original. On pardonnera aisément toutes les maladresses. Pour le reste, et comme dit, je ne suis pas fan même si cela nous sensibilise sur l'état d'esprit de ces groupuscules à droite de l'extrême-droite.