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L'Étranger (Ferrandez) L'Étranger

13/05/2013 9881 visiteurs 7.0/10 (3 notes)

«Dans notre société tout homme qui ne pleure pas à l’enterrement de sa mère risque d’être condamné à mort » C'est ainsi qu'Albert Camus résume son roman L'Étranger, premier volume de ce qu'il nomme la Tétralogie de l'absurde.

Invité à assister aux funérailles de sa mère qu'il a placé en hospice, le jeune Meursault n'est sensible qu'à une seule chose, l'impitoyable chaleur du soleil d'Algérie. Le jour même, au lieu de se lamenter et de rester prostré, il décide d'aller nager, il rencontre Marie et va voir le Schpountz au cinéma (dont la scène prophétique du « Tout condamné à mort aura la tête tranchée ») avant de passer la nuit avec elle. Le lendemain, son voisin, un mauvais garçon, lui demande de l'aider pour punir sa maîtresse indigène. Meursault accepte et ce sera le début d'un inexorable engrenage qui le conduira à tuer le frère de la jeune femme sur la plage et à son procès, monument tragique d'absurdité.

Les adaptations sont souvent sujet à débat, accusées de tous les maux : de facilité (plagier un auteur au lieu de créer un scénario), de mercantilisme (surfer sur le succès d'une création déclinée sur différents supports), de dénaturation (par les fans qui ne supportent pas de voir projeter une version différente de leur œuvre favorite). L’Étranger remplit pourtant son rôle : en véritable amoureux de l'original, Jacques Ferrandez dont ce n'est pas le premier essai (L'hôte met en valeur le verbe d'Albert Camus et restitue toute la force du livre par son découpage et le choix judicieux de l'aquarelle qui rend presque palpable l'ambiance caniculaire et plombée de l'Algérie de l'entre-deux-guerres. Tout tourne autour de cet étrange personnalité qu'est Meursault, en apparence insensible, passif à tout ce qui lui arrive, qui ne cherche pas à se défendre ni à se débattre. Inaccessible, incompréhensible, il en devient presque inhumain malgré sa politesse et ses bonnes manières, sa vision existentialiste du monde en fait un "étranger à la société où il vit". Son crime est finalement secondaire, c'est sa philosophie de la fatalité qui doit être châtiée.

Récit fidèle pour les lecteurs d'Albert Camus, cette bande dessinée enrichit la culture générale de ceux qui l'ont ignoré ou qui y ont échappé lors de leurs études en leur faisant agréablement découvrir un roman majeur d'un grand auteur. Mieux, elle suscite, avec le choc et tous les questionnements métaphysiques générés après la lecture, le regret de l'avoir zappé et l'envie de mieux le connaître. Pari gagné !

Par M. Leroy
Moyenne des chroniqueurs
7.0

Informations sur l'album

L'Étranger (Ferrandez)
L'Étranger

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L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 01/09/2020 à 18:15:12

    L'oeuvre est tiré d'un célèbre roman d'Albert Camus qui est considéré comme l'un des plus grands écrivain du XXème siècle. Je n'ai pas une grande connaissance de sa littérature. La bd me permet de pallier à cette carence. Bref, le support est bien choisi pour véhiculer son oeuvre.

    C'est Jacques Ferrandez qui s'y colle une seconde fois après L'Hôte. J'aime beaucoup son dessin que j'ai déjà pu apprécier dans sa série consacrée à l'Algérie à savoir Carnets d'Orient qui relate la saga d'une famille de pieds-noirs des années 1830 à la fin des années 1950. Il y a surtout ces aquarelles lumineuses qui restituent ce paysage algérien écrasé par la chaleur. La scène de l'enterrement de la mère sera d'ailleurs assez caractéristique. La chaleur va d'ailleurs baigner toute l'histoire...

    L'étranger nous permet de découvrir un homme plutôt insaisissable dont le regard extérieur n'attire pas forcément la sympathie. Il y a ce côté "je ne sais pas, cela m'est égal" qui revient à chaque fois. A un moment donné sa vie va basculer et plus rien ne pourra arrêter une machine judiciaire infernale. A la fin, on éprouve quelque chose pour lui que cela soit de la compassion ou de la pitié. Bref, j'ai aimé cette évolution de notre perception alors que le personnage ne change pas.

    Au final, l'étranger est un drame sourd qui ne laissera pas indifférent. On cherche encore des réponses qu'on ne trouvera pas forcément sous l'aveuglement du soleil.

    pierren25 Le 13/01/2020 à 10:38:40

    J'ai trouvé cette adaptation décevante. Effectivement, comme la plupart des gens, j'ai lu le roman de Albert Camus. Je trouve que cette BD retranscrit bien l'oeuvre originale dans son contexte et dans le lieu, mais sans lui apporter quelque chose de plus. Je ne remet pas en cause le dessin.

    BIBI37 Le 21/08/2013 à 00:02:21

    En général je ne suis pas fan des adaptations BD des grandes oeuvres de littérature mais ici il s'agit d'un récit d'un des pères de l'Existentialisme.
    Malheureusement j'aurai du suivre mon instinct qui me disait de fuir cette oeuvre. Non pas quel soit de mauvaise qualité mais elle transpire bien peu le génie de sa grande soeur papier. Si l'ambiance de l'Algérie coloniale est assez bien rendu les sentiments du héros sont mal rendu dans cette BD. Seule la confrontation avec le prêtre s'apparente avec le récit originel.
    Au final une BD à oublier car les fans de Camus seront forcément déçus, quant à ceux qui ne le connaissent pas pas sur qu'il s'aventure à lire le roman après lecture de cet album.
    Finalement on nage dans l'absurde, pas étonnant avec Camus.
    Par respect pour un prix Nobel de littérature : 1/10.

    Hugui Le 24/07/2013 à 17:25:47

    Y a pas à dire, Ferrandez est un bon faiseur. Ses dessins rendent magnifiquement l'éblouissement de l'Algérie. Et l'histoire est tout à fait raccord avec mon souvenir de lecture.
    Mais c'est la que le bat blesse pour moi. Le roman se suffit à lui-même et cette bd ne m'apporte rien de plus. Si elle permet à certains de découvrir Camus, tant mieux. Mais lisez l'original !

    mbouglion Le 13/05/2013 à 20:54:13

    Une très belle adaptation bd, que je trouve fidèle au roman (pour autant que je m'en souvienne). Et on se prend à se reposer les mêmes questions qu'à la première lecture, et en particulier celle de l'indifférence de Meursault...