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Pax Romana

09/06/2014 5954 visiteurs 7.0/10 (3 notes)

E urope, An 2045. L’essor de l’Islam menace une chrétienté exsangue en pleine crise identitaire. Une découverte aussi discrète que fracassante parvient alors au sommet du Vatican : la capacité physique effective du voyage temporel. Dans le plus grand secret s’organise alors, sous l’égide du Pape, la constitution d’une armée de mercenaires chargée d’influer sur le cours spirituel des événements en remontant jusqu’en 312, sous le règne de Constantin, premier empereur chrétien. Mais pour les leaders du corps expéditionnaire, des surhommes « améliorés » génétiquement, se pose alors la question : pourquoi s’en tenir simplement là, quand s’offre à eux la possibilité de modifier en profondeur la marche de l’histoire ?

C’est malheureusement un peu aussi le type de questionnement qui vient tarauder le lecteur à l’issue des quatre chapitres composant Pax Romana : pourquoi après un début si brillant, si originalement prometteur, précipiter ainsi la conclusion de l’album sans dérouler aucun des nombreux fils tissant l’intrigue de départ ? Alors certes, la mise en page regorge de trouvailles, les dialogues sont pétris de qualités, le propos est audacieux, le traitement singulier – avec cette étonnante synthèse de froideur et de baroque –, mais jamais le moindre sentiment d’empathie n’émerge pour les personnages, tous traités superficiellement, maintenus à distance du spectateur. Leurs motivations profondes demeurent obscures, leur devenir l’est tout autant et, bien que l’auteur manie l’art de l’ellipse avec aisance, le manque d’espace dont il semble avoir disposé pour s’exprimer affecte foncièrement l’impression laissée après coup.

Demeure alors une indéniable réussite graphique : force du trait, puissance de l’encrage – avec moult volutes ornementales rappelant parfois Toppi –, délicatesse des couleurs – aquarelles explosant en myriades de points lumineux comme autant de cartes célestes servant de toile de fond aux vignettes –, découpage dynamique et varié des séquences, la forme s’impose bien plus que le fond. Pas qu’il soit fade ou futile, au contraire, interrogations métaphysiques, paradoxes temporels, justifications des fins et des moyens, vie et mort des cycles politiques, progrès moral, le livre déborde de thèmes forts, mais ce trop-plein ne débouche que sur un sentiment d’inabouti. Une série télévisée s’inspirant de l’album vient d’être annoncée par SyFy, peut-être y trouvera-t-on les développements qui font ici défaut.

En attendant, malgré ces réserves, Pax Romana confirme l’éclosion du talent de créateur d’univers, la petite musique originale distinguant les œuvres de Jonathan Hickman.

Par O. Boussin
Moyenne des chroniqueurs
7.0

Informations sur l'album

Pax Romana

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Note: 3.7/5 (12 votes)

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L'avis des visiteurs

    Captain_Eraclés Le 07/04/2023 à 20:05:04

    D'abord interpellé par cette couverture flamboyante, le synopsis à terminé de me convaincre . Cette oeuvre de Jonathan Hickman est un petit bijoux visuel, esthétiquement originale, artistiquement superbe . Cependant quelques défaut viennent ternir son image .

    A propos du scénario, nous traversons le temps pour participer à cette uchronie révolutionnaire dont l'objectif est d'oeuvrer pour le bien de l'humanité . Les religions, la politique et le genre humain en prennent pour leur grade à travers des tirades qui n'en finissent plus, parfois intéressantes et malheureusement trop souvent verbeuses (à tel point que plusieurs fois nous sortons du domaine de la bande dessinée pour un genre théatral) . Le lecteur, s'il n'est pas à 100% de ses facultés peut très rapidement se perdre, s'ennuyer ou pire , s'endormir . L'histoire prend un temps non négligeable à se mettre en place pour finalement très peu d'action (Il y a pourtant matière à faire avec cette période historique), et surtout pour un dénouement qui tombe comme un cheveux sur la soupe .

    Erik67 Le 21/12/2020 à 13:27:15

    Le pitch uchronique avait tout pour plaire. Nous sommes en 2045 alors que l'Islam est devenue la religion dominante en Europe. Le CERN a découvert que les voyages dans le temps sont possibles. Le pape ordonne une espèce de croisade à des voyageurs temporels qu'il envoie en 312 après JC au temps du règne du premier empereur chrétien Constantin. Il s'agit de changer le passé pour sauver le futur. Bref, l'ennemi c'est l'Islam.

    Inutile de dire que je n'adhère pas du tout à cette guerre des religions ou plutôt ce fantasme répandu chez les auteurs de provoquer la peur panique d'une islamisation totale de notre société. C'est à la mode actuellement chez les littéraires (mais pas que) et cela fait monter les extrêmes.

    Sur la forme, c'est véritablement hideux. Les dessins ne ressemblent à rien que des formes géométriques sans aucune saveur. Les dialogues sont véritablement assommants dans un genre porté sur le bavardage incessant. On dirait un ouvrage composé sur un ordinateur. Oui, le rendu visuel est franchement hideux. Il n'y a pas d'autres mots pour décrire cela. Le problème est que le lecteur ne rentre pas dans l'histoire fort complexe car il est bloqué par cette confusion graphique.

    Certes, l'auteur a ses fans avec les fameux Avengers. Cependant, je n'aime pas cette licence et encore moins le film à succès et à effets spéciaux. Pax Romana est un ratage complet. C'était prometteur mais c'est bâclé.

    willy boy Le 05/06/2014 à 15:50:12

    Après avoir survolé quelques pages, j'étais déjà intrigué par cet ouvrage. En lisant le résumé, je jubilais carrément ! L'annonce est alléchante : on navigue dans le temps, avec un brin de sf, et sur fond de bouleversements de l'histoire des religions, et donc du monde connu.
    Finalement, le plus plaisant avec Pax Romana (et ici, il n'y aura surement pas l'unanimité...) c'est cette illustration fabuleuse. Plastiquement, le récit est captivant, la lecture est un apprentissage, à l'instar du renouveau voulu par les protagonistes armés du récit. Les qualités graphiques m'ont tout de suite convaincu. Seulement, cela ne suffit pas à faire une bonne BD ! Sans spoiler, je dirais que le récit se disperse très vite sur les dernières planches, il s'effrite. Quel dommage, car l'idée de départ est plutôt encourageante.
    Pax Romana sonne comme un très bel essai graphique, manquant de substance, ou peut être de plusieurs volumes pour s'affirmer et pour convaincre totalement.
    Tout de même, une sympathique découverte.