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E n ce milieu du treizième siècle, les guerres, les famines et la Grande Peste ont moissonné tellement d’âmes que le Purgatoire affiche complet, les temps d’attente pour le moindre jugement s’allongent démesurément. Aussi, quand Martin est pendu pour avoir découpé son père à coups de hache, est-il renvoyé illico sur Terre pour enquêter sur son propre cas et ainsi désencombrer les tribunaux célestes. Après moult péripéties et rencontres hasardeuses, la vérité se fera jour quant aux circonstances du drame...

Devenue un thème classique de l'art médiéval, la Danse Macabre évoque la fragilité de l'existence et l'égalité de tous devant la Faucheuse. Et ici, le propos est bien de gloser sur l'absurdité des destinées terrestres, la vanité des désirs humains, la précarité de l'enveloppe charnelle. Les nombreux courts chapitres voient le héros multiplier les situations improbables : l'assaut d'une sorcière lubrique, la nuit dans une auberge rouge, l'accueil dans un couvent dépravé, une visite au Purgatoire, jusqu'à la confrontation avec Belzébuth et sa si délicieuse fille... Partout et toujours, la mort prédomine, le grotesque foisonne, le saugrenu s'épand, en une sarabande cocasse et paillarde menée sur un rythme effréné. Seule une fin un peu expéditive vient contrarier la réussite d'un scénario maîtrisé.

Pour illustrer cette quête entre poursuite de vérité et recherche introspective, les auteurs usent de tous les artifices de l'imagerie moyenâgeuse, plongeant le lecteur au milieu des bas-reliefs fantasmagoriques ornant les façades des cathédrales, l'immergeant au cœur des fresques hallucinées du Trecento finissant. Visions infernales, Jugement Dernier, Triomphe de la Mort, monstres fantastiques, les attributs morbides et merveilleux de l'iconographie gothique sont convoqués avec vigueur par Yann Taillefer. Son trait est volontiers caricatural, son encrage fin et détaillé, et s'harmonise bien avec l'ère décrite. Plus surprenantes sont les couleurs, posées en à-plat : des teintes surréelles issues d'une palette variée, mais souvent ternes, terreuses... Cadavériques, peut-être, ce qui colle évidemment au sujet, mais déçoit l'attente de qui espérait les tons éclatants des enlumineurs de l'époque.

Irrévérente, grivoise, preste, scabreuse, cette fable funèbre à l'humour noir omniprésent est aussi un riche voyage dans l'imaginaire médiéval, une œuvre doublement originale.

Par O. Boussin
Moyenne des chroniqueurs
7.0

Informations sur l'album

La danse Macabre

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Note: 3.8/5 (4 votes)

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L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 30/03/2022 à 09:23:10

    Cette danse macabre est un peu trop bizarre pour moi. Il est vrai que le Moyen-Age est vu sous un autre angle plus mâture en jouant sur certains codes. Le graphisme ainsi que la tête des différents personnages font assez peur par leur côté dégoulinant et lubrique. C'est assez crû par moment. Je n'ai pas trop aimé cette âpreté. C'est une oeuvre assez sombre et un peu perturbante. Je pense que c'est réservé à un lectorat qui ne sera pas forcément grand public.