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A près un hiatus de presque dix ans, Julius Corentin est de retour... et il est pressé ! Il est tellement pressé que Le Décalage débute dare-dare, à même la couverture ! Attelé à un lit (quoi de plus normal pour un rêveur ?), Julius fend les airs et, en quelques cases, disparaît dans un vacarme étourdissant. « Mmm... vous ne le reverrez plus... », annonce un témoin de ce départ en trombe. Tiens, pourquoi cette planche-couverture porte-t-elle le chiffre sept ? Déjà la page sept ? Où sont donc les précédentes ? Bienvenue dans le monde délirant de Marc-Antoine Mathieu !

Une fois de plus, le créateur des Sous-sols du révolu propose une plongée dans les rouages intimes de la bande dessinée. Comme dans les titres antérieurs, le protagoniste principal se retrouve dans une situation précaire, ayant, sans le vouloir, défié les lois de la narration et de la physique. Albert Einstein a établi depuis longtemps les relations qui existent entre le temps, l'espace et la matière dans notre réalité. Dans le monde merveilleux des Petits Mickeys, des connections semblables ont également cours. Qu'arrive-t-il quand une rupture – un héros dépassant le mur du temps, par exemple – intervient ? L'histoire continue-t-elle ? Privés de leur leader, les personnages secondaires montent-ils en grade ? La situation est-elle réparable ? N'y aurait-il pas un moyen de rattraper ce temps perdu en sabordant quelques épisodes ?

Les amateurs de Mathieu sont servis avec Le Décalage, tant le scénariste y développe tout sont talent. Il torture son histoire, triture la logique (sans jamais la briser) et lance des clins d’œil à ses maîtres. Outre des hommages directs à Francis Masse et Fred, la quête existentielle d'Hilarion Ozéclat, des frères Dalenvert et du professeur Ouffe lorgne aussi vers des auteurs de la trempe d'Eugène Ionesco et Boris Vian. Avec de tels références, personne ne s'étonnera de retrouver au programme une bonne dose d'absurde, des réflexions philosophiques, un peu de mathématiques et, cerise sur le gâteau, un humour omniprésent, révélateur des interrogations pataphysiques de tout un chacun. Résultat, un album jouissif, percutant et hilarant. De plus, comme à son habitude, le dessinateur a semé quelques petites surprises qui transforment la lecture en une expérience ludique et pétillante.

Digne tome six de la série, Le Décalage est indispensable pour tous les bédéphiles. À lire d'urgence.

Par A. Perroud
Moyenne des chroniqueurs
8.3

Informations sur l'album

Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves
6. Le Décalage

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Note: 4.3/5 (62 votes)

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L'avis des visiteurs

    Megalito34 Le 28/06/2019 à 17:29:06

    Tout est dit (et révélé) dans les avis déjà postés ici...
    Oser entrer dans le dédale hallucinant de Marc Antoine Mathieu c’est accéder à une autre dimension et vivre une nouvelle expérience.
    Si on filmait les visages des lecteurs de son œuvre (une idée à creuser!) on verrait d’abord un sourire en coin, un éclat e rire, des yeux qui s’écarquillent, qui cherchent dans tous les sens, une bouche qui s’arrondit pour crier des « Oh le con! », « Génial! », « Naaan.... », etc. Je suis sûr que les fans de MAM se sont reconnus :-)

    minot Le 18/03/2017 à 17:45:51

    Marc-Antoine Matthieu s'amuse à nous pondre une histoire totalement absurde, qui parle de tout et de rien. Encore une fois l'auteur repousse les limites de la bande-dessinée avec ce sixième tome des aventures de JULIUS CORENTIN ACQUEFACQUES. Un tome qui ne met pratiquement en scène que des personnages secondaires et où absurdité et logique se confondent avec les lois mathématiques et les théories sur l'espace-temps, et où les dialogues sont plus recherchés et drolatiques que jamais.
    Encore une fois la lecture est jubilatoire, et c'est d'autant plus fort que ce coup-ci on suit une histoire où il ne se passe pratiquement rien !

    Sleap Le 21/11/2016 à 11:21:36

    Après 3 ans d’attente, j’ai enfin pu mettre la main sur le dernier tome de la série « Julius Corentin Acquefacques » de l’extraterrestre Marc-Antoine Mathieu. Et bordel quelle claque ! Alors que je pensais qu’il ne pouvait pas aller plus loin que le fabuleux 5ème tome paru en 2004 (« La 2.333ème Dimension ») qu’il avait déjà mis 10 ans à élaborer, le bougre récidive en cette année 2013 et va même encore plus loin dans les expérimentations.
    Très difficile de décrire ce tome pour ceux qui ne sont pas déjà familiers du style de Mathieu. À ceux-là je n’ai qu’une chose à dire : foncez lire le premier opus « L’Origine » pour saisir tout le génie de cet auteur. Dans ce dernier volume intitulé « Le Décalage », Acquefacques se retrouve en retard sur sa propre histoire et on assiste donc à l’errance des personnages qui sont censés y figurer.
    Le récit débute ainsi à la page 7, sur la couverture même de l’ouvrage, et se termine sur la page 6 située, elle, en quatrième de couverture. On retrouve également les fameuses pages déchirées qui se superposent pour en former de nouvelles (et créer différents niveaux de dialogues) à l’instar des « anti-cases » du tome 1 cité plus haut. Les clins d’œil envers ce premier tome sont d’ailleurs nombreux. La plupart des personnages secondaires font leur grand retour (le voisin Hilarion bien évidemment, mais également les frères Dalenvert ou le professeur Ouffe).
    Le texte est, de plus, extrêmement bien travaillé pour ce nouvel opus, avec notamment de nombreuses divagations philosophiques des personnages qui rappelleraient presque les sketchs de Raymond Devos tant les jeux de mots (et leur impact dans le récit) sont élaborés.
    Sans en dire plus, le concept de la mise en abîme est encore une fois sublimé (Mathieu est certainement l’artiste qui manie le mieux ce procédé au monde, tout médium confondu, oui, oui) : cases dans les cases, pages dans les cases, cases hors des pages, etc, etc, etc. De la pure virtuosité scénaristique et graphique ! On comprend mieux les dizaines d’années d’attente entre chaque nouveau tome. Une fois de plus, Marc-Antoine Mathieu bouleverse les codes de la bande dessinée et repousse les concepts de temps et d’espace dans leurs ultimes retranchements. Le M.C. Escher de la BD, ni plus ni moins !

    CriticaBD Le 30/07/2016 à 09:41:43

    Marc-Antoine Matthieu est fou! Ce type est fou! Cette fois, c'est sûr. Aussi fou que pouvait l'être un Escher dans le domaine de la peinture. Sans cesse à jouer avec notre perspective et notre emprise sur le monde qui nous entoure, le modifiant sans cesse suivant le point de vue qu'on adopte. Je sais, ça sonne un peu Bernard Henry-Levy à entendre cela mais c'est un peu ce que Marc-Antoine Matthieu est : un quasi-philosophe en BD (meilleur que BHL).
    Cet album mérite le statut de chef d'oeuvre. Il faut absolument le lire. L'histoire peut apparaître un peu absente mais c'est le but et donc... il y a une histoire. Cet album (et toute la série précédente) est un incontournable et un must de la BD. Nulle part ailleurs vous ne pourrez lire quelque chose de la sorte. Où pourriez-vous avoir le recul de ce qu'est un voyage dans le temps? Car c'est à cela que vous aurez à faire face dans cet opus : avoir la distance pour observer un voyage dans le temps en deux dimensions. Ni plus, ni moins. Marc-Antoine Mathieu est fou, il est donc un génie!
    Comme d'habitude, ne feuilletez pas le livre de Marc-Antoine Matthieu avant de le lire. Laissez vous emporter par la découverte, laissez vous conduire de surprises en surprises. Avec cet album, vous pourrez vous rendre aisément compte que la couverture n'est pas là où elle devrait être. C'est bien simple car vous pourrez voir qu'au lieu de la couverture, vous avez devant les yeux la page 9, la première page intérieure étant la page 10 et ainsi de suite! Rien que ça. Cela donne une idée en quoi cet auteur est à part.
    Si, à l'orée de cette explication, vous vous sentez attiré et voulez en savoir plus, acheter le ou empruntez-le mais ne le feuilletez pas. Les histoires de Julius Corentin Acquefacques sont toujours un défi permanent à la raison qui nous habite. La logique, la mathématique, les dimensions, ce qu'est un album, tout cela est remis en cause dans les Julius. Ami de l'impossible, de l'incohérence, du serpent qui se mord la queue, laissez vous sombrer. Quand je vous aurai dit que le nom du personnage principal (Acquefacques) est le palindrome d'un auteur célèbre et lorsque vous aurez découvert de quel auteur il s'agit, vous comprendrez dans quel type d'univers vous naviguerez à la lecture des album de Julius.
    Mais attention, si les effets qui pourraient paraître gratuits sont présents, ils le sont, comme toujours, en totale concordance avec le récit.
    Le dessin est réalisé en un pur noir et blanc brut, agréable à suivre et qui derrière ses aspects simplistes reste malgré tout détaillé et montre une grande maîtrise des perspectives et de la structure. Le dessin possède un aspect brut qui correspond très bien à l'univers déployé par l'auteur.
    Il faut savoir que l'auteur doit être sans conteste le pire cauchemar vivant de tout imprimeur qui se respecte. En guise de maigre échantillon du pourquoi, quelques exemples : des cases manquantes dans un album (donc des trous, oui), des spirales qui collent d'une page à l'autre, des pages imprimées en 3D fournies avec leur lunette. La liste est encore longue et ce dernier album est loin d'être le plus avare en ... surprises.... folies... dingueries!
    En tant que pur rafraîchissement mental, tous les Julius sont des incontournables du neuvième art qui défieront votre logique. Jetez-vous si vous voulez réfléchir et si vous n'attendez pas des sentiments, de l'humanisme ou de l'action mais de l'étonnement et de la folie mentale à laquelle vous participez. Vous êtes même plus acteur que lecteur dans ce dernier album (par quelle page commencer, la 9 ou la 1? sommes-nous en retard ou en avance dans le récit? Etc...)... De la folie à l'état pur... Et c'est bon!

    Hugui Le 15/06/2013 à 19:54:22

    Entré avec scepticisme dans cette histoire qui tourne en rond, j'en suis finalement sorti content de ne pas m'être perdu et d'avoir apprécié la recherche de non-sens de l'auteur et son humour potache. Les dessins très fins et très précis sont expressifs et la transgression du cadre finalement très cadré. En plus j'ai appris qu'on pouvait faire du sable avec des mots même si je n'ai pas vérifié les calculs.
    Bref un exercice virtuose réussi qui réconcilie le cartésien que je suis avec l'absurde bien construit.

    willybouze Le 25/03/2013 à 21:23:49

    AAAAAAAAAAAh ! enfin un nouvel album du plus décalé des absurdistes !
    Bon, Mathieu n'était pas resté sans rien faire et son 3" reste un monument de travail sur le temps en bande dessinée.

    Là, on retrouve J.C. Acquefacques dans une non-aventure tout à fait rocambolesque. Mathieu est, je pense, le seul auteur capable d'écrire 56 pages où il ne se passe rien, où il dit qu'il ne se passe rien, et où on ne s'embête pas.
    La lecture sera ardue à qui n'a pas suivi les précédents épisodes. Il faut commencer progressivement pour adhérer au délire...

    Bravo à l'éditeur d'accepter de suivre Mathieu dans sa folie. Je n'ai jamais lu de BD qui respecte aussi peu le côté formel de l'objet "livre". En tout cas, tout cela ne pourra jamais être traduit en BD numérique et c'est encore plus jubilatoire.

    Laissez-vous donc tenter si vous n'avez pas peur de ne rien comprendre et d'aimer ça. Et relisez les tomes précédents pour une piqûre de rappel d'un vaccin antimorosité.