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Rebetiko (La mauvaise herbe) La mauvaise herbe

02/11/2009 10647 visiteurs 7.3/10 (9 notes)

L e hasard fait parfois bien les choses. Après avoir fortuitement mis la main sur un ouvrage relatant l’histoire des rébètes, David Prudhomme (Ninon Secrète, La Marie en plastique) a été happé par le destin de ces musiciens turco-grecs. Rébétiko (la mauvaise herbe) est né !

Athènes 1936. Les temps sont durs pour les rébètes. Le nouveau pouvoir en place, mené par le dictateur fascisant Métaxas, a décidé de faire place nette. Ces musiciens, amateurs de haschisch et d'origine turque, sont les boucs émissaires idéaux pour commencer le grand nettoyage de la société. Cette journée d’octobre est peut-être la dernière pour avoir la chance d’entendre les chansons mélancoliques et acerbes de ces artistes hédonistes et, parfois, désespérés.

Le récit se déroule sur une journée et une – longue – nuit. Dans ce court laps de temps, Prudhomme condense, résume et redistille l’esprit même de ce mouvement musical et poétique. Le lecteur se retrouve réellement attablé avec les personnages. Au début, un peu surpris par tant de fougue et de violence, puis, peu à peu, ayant fait connaissance, il commence à prendre part aux festivités et finit par se retrouver à tourner sur la piste de danse. D’une gargote à une autre, en faisant bien attention de ne pas tomber sur une patrouille, il ne serait pas surprenant de croiser Corto Maltese et Raspoutine au détour d’une ruelle. L’immersion est totale.

La réalisation est soignée, mais la lecture demande une attention soutenue tant le nombre de protagonistes et d’éléments narratifs est important. Heureusement, la construction est parfaitement maîtrisée. La mise en page est toujours très claire et, même dans les scènes compliquées comme les différentes bagarres (les rébètes ont le sang chaud et le coup-de-poing facile), la lecture est aisée. La mise en couleurs permet au dessinateur de retranscrire avec réalisme les contrastes de lumière du jour avançant. Le soleil aveuglant, les ombres rafraîchissantes des venelles et la noirceur des bouges sont parfaitement rendus.

Rébétiko est une œuvre majeure. Sur un sujet à première vue confidentiel, David Prudhomme réalise un album d’une grande intensité. À lire attentivement !

Par A. Perroud
Moyenne des chroniqueurs
7.3

Informations sur l'album

Rébétiko (La mauvaise herbe)
La mauvaise herbe

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Note: 3.9/5 (76 votes)

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L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 03/09/2021 à 16:12:13

    Je n'ai guère aimé Rébétiko. Non pas que je n'aime pas les danseurs grecs des années 30 : loin de là ! C'est plutôt le rythme de l'histoire qui est très lent et qui s'inscrit dans une certaine ambiance méditerranéenne d'époque trouble.

    Au fil des pages, mon intérêt s'est décru jusqu'à éprouver un sentiment de pénibilité quand je tournais une page. Après, je me connais : cela devient un calvaire.

    Et pourtant, je me dis qu'il ne faut quelques fois pas grand chose pour me satisfaire. Ici, le scénario confère à l'ennui. C'est beau de voir des gens danser dans des bars où il y a une franche rigolade après des séances de fumette.

    Cette bd qui se consacre corps et âme à un courant musical pourra plaire bien entendu à des mélomanes qui imagineront sans doute des figures hypnotiques. Pour ma part, je me suis endormi...

    Yovo Le 06/02/2020 à 15:35:08

    J’adore le style de Rébétiko. David Prudhomme parvient à créer des atmosphères intenses, grâce à ses couleurs, ses lumières, ses décors, ses cadrages. L’immersion dans les quartiers populaires d’Athènes en 1936 est totale. Des personnages charismatiques nous embarquent avec eux dans une tournée nocturne de bars interlopes, enfumés par les narghilés : 5 musiciens laissés-pour-compte, rebelles, jouisseurs et nihilistes pour qui rien n’existe en dehors de la musique et l’amitié, les dernières choses qui leur restent avant l’exil. C’est probablement leur ultime tournée et ils le savent. Leur musique, leurs origines et leur style de vie sont condamnés par le nouveau pouvoir en place. Mais les 5 irréductibles joueront et chanterons quand même, plus orgueilleux et superbes que jamais, malgré les flics qui quadrillent, les caïds qui veulent leur faire la peau et les excès de haschich ! Qu’importent les conséquences…

    Une magnifique BD d’ambiance. Une ode à la musique, symbole de liberté et meilleur rempart contre toutes les dictatures, y compris celle de l’argent.

    Eric DEMAISON Le 20/06/2019 à 15:00:51

    David prudhomme nous emmène dans un lieu et une époque peu connus; Athènes 1936 dans la communauté qui a vécu l'exode de Smyrne. Difficulté d'intégration d’immigrés et misère avec la création d'une culture populaire spécifique.
    L'histoire m'a littéralement captée et de plus, l'album et ses dessins sont beaux et certaines planches sont exceptionnelles.

    Mothunard Le 09/06/2013 à 14:19:44

    Un album magistral où l’art de David Prudhomme s’exprime pleinement… simplement fantastique et majesteux.

    vacom Le 08/01/2010 à 16:03:50

    Je n'ai pas ressenti à la lecture de Rébétiko le choc éprouvé par certains, mais je suis ressorti satisfait de ma lecture. L'album présente une culture peu connue, et le mode de vie qui va avec, dans un style très contemplatif, avec quelques mouvements plus violents qui viennent s'incruster quand les "hors-la-loi" doivent s'enfuit en courant devant la police. Les personnages sont complexes, attachants, et leur pays dépeint avec talent par David Prudhomme. Le dessin est très particulier, avec une colorisation qui donne une véritable ambiance à l'album. Quelques scènes qui se jouent dans des bars sont superbes, lorsque les artistes jouent et le public se met à danser. Leur passion est communicative. Beaucoup de qualités pour cet album, donc, qui m'aura toutefois laissé un léger goût de trop peu que je ne m'explique pas.

    zemartinus Le 15/11/2009 à 15:14:04

    je me suis vraiment plu à suivre la journée (et la nuit) de ces 5 potes, entre musique, baston, police, fumette et rires... les personnages sont vraiment attachants et l'ensemble très bien raconté. Graphiquement c'est juste sublime, les couleurs sont magnifiques, les jeux de luminosité parfaits, les personnages dans leurs positions ou leurs expressions sont criants de vérité, et l'ambiance méditerranéenne est bien là, on entend presque les cigales chanter.

    Un excellent album donc, vraiment une réussite.