I
ran, novembre 1883. Dans les profondeurs d’une chambre funéraire, un groupe d’archéologues découvre un sarcophage scellé et enchaîné. Lors de son ouverture, une étrange émanation s’échappe du cercueil antique, provoquant l'évanouissement des quatre profanateurs.
Paris XIVème arrondissement, 20 mars 2015. Un couple de touristes est victime d’une agression insolite sur le parking d’un cinéma parisien. Le garçon est retrouvé mort, le visage entièrement lacéré, tandis que la fille, tétanisée par l’attaque de la créature, demeure incapable de prononcer le moindre mot. C’est l’inspecteur Frank Vandenbroecke d’Europol qui est chargé de mener cette enquête aux origines anciennes.
A l’aide d’allers-retours savamment dosés, le récit navigue entre le XIXème siècle et une époque quasiment contemporaine. L’histoire de cet esprit ancestral sorti du sommeil par des chercheurs et venant depuis semer la terreur sous une apparence bestiale, ne réserve cependant pas beaucoup de surprises. Avec un tueur dont le modus operandi fait ouvertement référence au célèbre héros du film d’horreur Les Griffes de la Nuit et plusieurs clins d’œil au genre de l’épouvante (Le Silence des Agneaux, Black Hole), le récit accumule les stéréotypes et les miasmes verdâtres dégagés par la momie démoniaque respirent donc surtout le déjà-vu. Les trois bordelais (Eric Corbeyran, Richard Guérineau et Djilali Defali) sont cependant en terrain connu (Le Chant des Stryges, Asphodèle et La Loi des douze tables) et, à défaut de livrer un scénario original, ces routiniers du fantastique contemporain offrent un premier volet efficace.
Graphiquement, les encrages appuyés de Djillali Defali, la colorisation sombre de Raphaël Hédon, tout comme l’utilisation de planches sur fond noir viennent accentuer l’atmosphère de ce thriller horrifique. Une approche visuelle très obscure qui se place au diapason de l’intrigue tout en desservant parfois la ‘lisibilité’ de certaines scènes et personnages.
Annoncé en trois tomes, Le Syndrome de Hyde saura ravir les amateurs de polars classiques et maîtrisés, imprégnés de surnaturel.
Une très bonne surprise.
Bien sur le scénario est conforme à l'attente avec cette traque de loup garou dans le monde d'aujourd'hui. Mais avec un brin de malédiction égyptienne en plus.
Outre le scénario ce sont les dessins de Defali qui nous clouent sur notre fauteuil confortablement installé. Ils sont d'un pureté et d'une beauté rarement atteint et font de leur auteur un des meilleurs dessinateurs de son époque.
Vivement le tome 2, j'en redemande.
8/10.
Alors la j'ai adoré, le dessin de DeFali est très bon, surtout pour représenter des monstres ( comme dans Garou), ainsi que l'atmosphère dans lequel se passe l'histoire.
L'histoire, quand à elle, donne envie de lire la suite tellement c'est prennant, on a l'impression que l'on vas retrouver Asphodéle à un momment mais c'est pas grave.
C'est du très bon Corbeyran ça.
Les excellents dessins, très noirs, retranscrivent parfaitement l'ambiance sombre et froide du scénario. Ce mélange de malédiction (profanation d'un tombeau) et du mythe du loup-garou ne réinvente rien (le cinéma à beaucoup produit sur le sujet) mais à le mérite de produire une histoire originale en BD (pas grand chose d'équivalent à ma connaissance n'existe dans les bacs). L'intrigue est bien menée, les personnages énigmatiques renforcent le suspens, la suite est prometteuse.