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Trilogie avec dames, titre ô combien évocateur ! En parfaite osmose avec l’esprit qui anime les trois albums regroupés dans ce recueil où les auteurs ont pu laisser divaguer leurs pensées libertines avec ce qu’il convient de retenue. Car si, a priori, rien dans le sens ne lie Le jardin des désirs, La 27e lettre et L’appel de l’enfer, il n'en va pas de même pour le fond qui les anime. Plus connu pour ses séries dédiées à la jeunesse - même si la pulpeuse Calendula, apparue dans Isabelle, était déjà évocatrice de son goût prononcé pour les formes - Will laisse apparaître sur le tard de sa carrière une autre facette de son talent aux pinceaux. Jusqu'alors soigneusement remisée dans son intimité, à une époque qui s’y prêtait peut-être moins ou sous d’autres formes. Il laisse donc tomber la ligne claire pour des techniques plus libres et variées, allant jusqu’à la couleur directe. L’éditeur précise que, pour la présente édition, la totalité des planches originales a été numérisée. Les amateurs seront comblés : l’immersion dans l’univers propice aux rêveries développé par Will et Desberg est absolue. L’influence de Franquin en ce qui concerne l’importance donnée aux détails est palpable, en particulier pour les deux premiers titres qui sont sans doute les plus aboutis.

Le jardin des désirs, à la manière d’un conte initiatique, traite de la quête de l’idéal féminin avec beaucoup de malice et le scénariste s’en donne à cœur joie pour prendre le lecteur à contre-pied. Les voyages de son séducteur sont autant de prétextes à la réalisation de cases où la splendeur des arrières-plans fait concurrence aux tenues et aux poses des plus suggestives des demoiselles. Cela, sans que jamais ne soit effleuré le mauvais goût.

La 27e lettre aborde la montée du nazisme vue d’un bordel. Ce récit, par son approche teintée de poésie, de tendresse et d’humour, n’est pas sans rappeler l’œuvre de Chaplin quant à la méthode : Le Dictateur pour l’air du temps avec Le kid pour prisme. Spécificité, cette histoire ne se déplace pas dans l’espace et reste cantonnée dans une météo de circonstance : neigeuse si ce n’est pluvieuse. Qu’importe, Will parvient à extraire la beauté de cette tristesse ambiante. La mise en scène de l’incendie du Reichstag en témoigne : le gigantesque bâtiment en proie aux flammes, lesquelles se découpent dans un violent contraste avec la noirceur de la nuit… Grandiose ! Mais cette bande dessinée va encore plus loin, en offrant un de ces instants de grâce lors duquel un ange passe : la découverte du « grand pouvoir ».

L’appel de l’enfer, de manière plus légère, s’amuse de la destinée des hommes lorsque la possibilité de changer le cours des choses leur est donnée. Un degré en dessous, cet album est composé de trois courtes histoires, dont seule la première conserve une certaine dimension onirique, par instants gâchée par le texte, ce qui choque au regard de la qualité de ceux proposés auparavant. Les deux autres sont plus consensuels, comme si le plaisir pris par les auteurs était moindre. Les scénarii sont plus terre à terre et, si le dessin reste égal, avec quelques paysages exotiques admirables, il a cependant perdu ce goût des petits riens qui constituait la signature d’un Will au faîte de son art.

Mais que cela n’éclipse pas l’essentiel ou le futile, c’est selon : les dames de Will sont très belles ! Pour prolonger le plaisir, un portfolio de portraits en noir et blanc pleine page clôture ce superbe hommage.

Par F. Mayaud
Moyenne des chroniqueurs
7.9

Informations sur l'album

Trilogie avec dames

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Note: 4.2/5 (55 votes)

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L'avis des visiteurs

    Hugui Le 02/08/2008 à 19:08:20

    Will est un très bon dessinateur qui peut ici laisser libre cours à son amour des femmes. Il illustre donc de manière très plaisante les histoires de Desberg. La première sur un séducteur à la recherche de la femme idéale est un peu longue et décousue mais la seconde plus courte recèle une véritable émotion dans la destinée de ce gamin élevé dans un bordel et amoureux d'une gitane en butte aux nazis pendant la deuxième guerre mondiale, quand aux trois récits de la fin, ils sont très amusants.
    Bonne pioche que cette trilogie donc.

    madlosa Le 01/12/2007 à 10:40:48

    Cette trilogie en forme de testament ouvre une porte surprenante sur l'univers de WILL. Elle révèle de façon indéniable l'étendue de son talent à travers son amour des femmes. L'ouvrage contient 3 récits. Il est conçu avec beaucoup de soins et parsemé de planches, véritables portraits de femmes aux formes et couleurs chatoyantes.
    Le Jardin des désirs est une quête désespérée de l'amour idéal. Le récit est plein d'humour et la chute désopilante.
    la 27ème lettre est une ode à l'amour et à la différence. L'histoire se déroule en Allemagne pendant la guerre 39-44. Nous y suivons la vie de deux enfants évoluant dans des univers aux antipodes des théories ayriennes, ue maison close et un camp gitan. La chute est tout simplement... terrible.
    L'appel de l'enfer est une sorte de comédie en 3 nouvelles où l'amour tient encore le rôle principal. Ici toujours de l'humour, de la magie, des drames mais aussi et surtout un amour perdu redécouvert et le bonheur inespéré qui en découle.
    L'association avec DESBERG donne naissance à des récit passionnants à la narration efficace illustrée par des planches qui se regardent comme des tableaux. A lire et à relire encore !!!